« L’avenir de la filière viandes bio s’annonce très favorable » : voilà la conclusion de l’Observatoire des viandes bio, piloté par l’interprofession des viandes et du bétail (Interbev), concernant les chiffres pour l’année 2019. En cinq ans, la production a en effet presque doublé. De 27 498 tonnes en 2014, celle-ci s’établit en 2019 à 53 629 tonnes. C’est 16 % de plus qu’en 2018. Une dynamique à l’image de l’ensemble de la filière bio, comme en témoignent les données 2019 présentées cet été. « L’ambition affichée dans le plan de filière en 2017, qui repose sur un doublement des volumes bio et le développement de la consommation, notamment au sein de la restauration collective et commerciale d’ici à 2022, se concrétise », commente Interbev.
Forte progression de la filière porcine
Cette évolution positive concerne toutes les productions, même si celle-ci est plus particulièrement portée par l’élevage porcin (19 795 tonnes) et de gros bovins allaitants (17 544 tonnes). C’est également la filière porcine qui connaît la plus grosse progression entre 2018 et 2019, avec une hausse de la production bio de 32 %.
Une demande en progression
Côté consommation, la demande continue également de croître. Plus de la moitié des stocks (56 %) sont écoulés en GMS (30 091 tonnes), mais les autres circuits continuent de progresser. Viennent ensuite les magasins spécialisés (14,7 % des volumes), la boucherie artisanale (12,2 %), la vente directe (9,3 %) et la RHD (7,6 %). Malgré la faiblesse des volumes dans ce dernier canal, celui-ci enregistre une hausse des volumes de 34 % par rapport à 2018.
Selon un sondage Ifop commandé par la commission bio d’Interbev en 2019, 72 % des Français consomment au moins occasionnellement de la viande bio.