Après une année 2020 au beau fixe pour la filière apicole, des niveaux de production importants ayant été atteints, la situation en 2021 est beaucoup plus compliquée. Selon les estimations du Réseau biodiversité pour les abeilles, les volumes ne devraient pas dépasser les 30 % d’une année classique, soit 7 à 8 kg de miel par ruche. À l’origine de cette situation : la météo, les nombreuses intempéries et les températures basses ayant limité la floraison. Certains apiculteurs ont ainsi dû nourrir eux-mêmes leurs ruches durant l’été. Un premier bilan compliqué, auquel devrait s’ajouter des mortalités d’hiver importantes, dues notamment au développement de parasites comme le Varroa.
Seules les ruches situées à proximité de colza ont limité la casse. Or, les surfaces de cette culture sont en recul depuis quatre ans, période sur laquelle elles sont passées de 1,5 million à 977 000 hectares. Des moyens sont donc attendus par la filière pour permettre au colza de se maintenir. « L’année 2021 est historique en terme de gravité. La production de miel est dérisoire, les colonies sont affaiblies et l’hiver s’annonce très difficile, résume Philippe Lecompte, apiculteur professionnel bio et président du Réseau biodiversité pour les abeilles. Nous en appelons au Gouvernement pour débloquer un plan d’aide en urgence pour les apiculteurs. »