Dans un article de la revue Ecological Economics publiée en septembre, des chercheurs de la Commission Européenne et de l’Institut Cyprus ont modélisé l’impact d’une transition de la population européenne vers un régime flexitarien, sur la qualité de l’air et sur la santé humaine. L’étude révélant un impact positif sur ces deux aspects, les scientifiques concluent qu’un tel changement contribuerait largement à la réponse de l’Union Européenne aux objectifs du plan “Vers une pollution zéro dans l’air, l’eau et les sols“, adopté en mai 2021 par la Commission européenne, intégré dans le Green Deal.
Une diminution d’un tiers des émissions d’ammoniac dans l’atmosphère
Concrètement, pour modéliser les impacts d’un changement à un régime flexitarien, les chercheurs ont imaginé une transition alimentaire basée sur un rapport de la commission EAT-Lancet, réunissant 37 scientifiques travaillant sur la manière de nourrir sainement et durablement une population mondiale de 10 milliards de personnes.
En combinant le modèle alimentaire issu de cette supposition, avec une modélisation de la composition de l’atmosphère, ils ont ainsi trouvé que cette transition permettrait une diminution de 33 % des émissions européennes d’ammoniac. Cette molécule contribue à la formation de particules fines dans l’atmosphère.
Le nombre de morts prématurés liées aux particules fines diminuerait pour leur part de 3,1 %, permettant de compenser économiquement les pertes agricoles par les bénéfices liés à une meilleure santé de la population.
Pour rappel, un régime flexitarien consiste en une consommation limitée de viande et de poisson, sans totalement s’en abstenir.