Organiser les Jeux Olympiques ne s’arrête pas au choix des stades, des compétitions et du calendrier du plus célèbre des événements sportifs. La France, qui accueillera les JO en 2024, doit aussi prévoir environ 13 millions de repas, en comptant la quinzaine olympique et la quinzaine paralympique. Du sandwich au buffet officiel, des milliers d’athlètes, volontaires, spectateurs, médias devront être alimentés. Il s’agit de « la plus grande opération de restauration événementielle au monde », impliquant des volumes dix fois supérieurs à ceux d’une coupe du monde de football, explique le comité d’organisation dans un communiqué publié fin juillet.
13 millions de repas « certifiés »
Dans le pays de la gastronomie, les organisateurs ont a cœur de garantir un approvisionnement local, mais aussi en phase avec le défi environnemental. Le comité d’organisation affirme avoir consulté des agriculteurs, chefs, restaurateurs, traiteurs et autres nutritionnistes, ainsi que 200 athlètes, pour esquisser sa feuille de route alimentaire et répondre aux attentes de toutes les délégations.
Parmi les objectifs fixés, celui de limiter l’empreinte carbone des aliments sous une barre symbolique : 1 kg de carbone par repas, en moyenne. Par ailleurs, 100 % de l’approvisionnement des JO sera « certifiée ». Autrement dit, tout aliment devra être garanti produit en France (pour 80 % des volumes), ou labellisé durable (pour 80 % également). Une part substantielle des volumes sera mathématiquement dans les deux catégories.
Des critères calqués sur Egalim
Dans le détail, dans les 80 % d’aliments français, 25 % devront être issus de filières agricoles situées à moins de 250 km des sites olympiques, et toutes les régions Françaises devront être présentes dans la liste de l’origine de ces produits. Sur les 80 % d’aliments durables, ils s’appuient à 75 % sur les critères de la loi Egalim, dont 30 % de bio, les 45 % restant relevant d’autres signes de qualités et d’origine, « fermiers », ou encore issus du commerce équitable. Des objectifs sont également donnés par filière (voir tableau).
Enfin, un soin particulier sera apporté à la lutte contre le gaspillage, à la réduction des volumes de déchets. Un certain nombre d’indicateurs de suivi de ces objectifs sont en cours de conception. La contractualisation avec les fournisseurs et prestataires doit être bouclée d’ici à la fin 2022, pour commencer à concrétiser les objectifs avec eux courant 2023.