Pour les 2200 coopératives agricoles fédérée par l’organisation professionnelle La Coopération agricole (LCA), la restauration collective n’est pas un débouché négligeable. Elle représente un point de chute pour 12 % de la production de ces coopératives. « Un chiffre qui grimpe depuis de nombreuses années », affirme le président de LCA, Dominique Chargé. Cette dynamique a mécaniquement pâti du Covid et du confinement, mais elle reste solide, selon lui : « La loi Egalim a certainement contribué à une prise de conscience, mais la tendance est antérieure, il n’y a pas de raison qu’elle ne reprenne pas. »
60 % d’appro auprès des coopératives en 2030
Pour les opérateurs de la restauration collective, les coopératives sont des alliées pour rendre leur approvisionnement plus durable. Elles sont garantes d’une traçabilité et d’une proximité précieuse. Compass Group France, acteur important de la restauration collective avec 171 millions de repas servis annuellement, en est bien conscient. D’où le partenariat officialisé le 7 septembre avec LCA. Objectif, d’ici à 2030 : s’approvisionner pour 60 % de ses achats auprès des coopératives agricoles françaises, contre 25 % et 40 % en fonction des catégories de produits.
Remplir les assiettes et les têtes
Symboliquement, l’accord a été signé à Issy-les-Moulineaux. Les 25 écoles de cette ville jouxtant Paris sont client d’une filiale de Compass Group France. « Or, l’objectif quand on souhaite des cantines de qualité n’est pas juste de remplir les assiettes de bons produits, mais aussi de remplir les têtes, d’éduquer les enfants à une consommation de qualité et responsable », souligne l’adjoint au maire, Bernard de Carrere. Issy-les-Moulineaux vise 70 % d’aliments durables dans ses cantines pour 2028 au plus tard, alors que la loi Egalim n’en impose que 50 %.