Avec la crise de la Covid 19 et les objectifs fixés par la loi Egalim, selon laquelle 50% de l’approvisionnement de la restauration collective doit être issu des circuits courts et 20% de productions biologiques d’ici à 2022, la demande locale en bio s’est accentuée. Pour répondre à ces nouveaux impératifs, la coopérative Ceinture verte du pays de Béarn a été créé en avril 2020. Réservé à des maraîchers expérimentés, ce dispositif leur permet de se concentrer sur la mise en place de leur production et de leur commercialisation sans se soucier de la recherche de terrains et des investissements à réaliser.
L’agglomération de Pau veut convertir 200 hectares
La communauté d’agglomération de Pau Pyrénées est le premier territoire français à avoir sauté le pas. L’objectif est de proposer chaque année une dizaine d’installations et d’atteindre 100 exploitations en maraîchage certifiées agriculture biologique d’ici à sept ans. La production réalisée sur ces 200 ha permettra de répondre à 10% de la consommation en légumes de l’approvisionnement de Pau. Quatre maraichers sont déjà installés avec le soutien de la coopérative.
Une solution « clé en main »
Relocaliser l’agriculture dans les fermes de proximité autour des villes, c’est l’ambition de cette Ceinture Verte. Le dispositif proposé est simple : chaque maraîcher dispose d’un terrain de 2 hectares équipé de serres, d’un
réseau d’irrigation et d’un bâtiment agricole. Un accompagnement technico-économique est également proposé en échange d’une cotisation mensuelle.
Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC), la Ceinture Verte Pays de Béarn réunit l’Agglomération, des partenaires agricoles tels que la Chambre d’Agriculture, le lycée agricole de Montardon ou la couveuse agricole SAS-Graines, et des investisseurs privés. Comme Pau, Valence-Romans Agglomération dans la Drôme s’est également lancée dans ce mouvement, appelé à se développer dans d’autres agglomérations.