Pour faire face à une concurrence croissante de l’Italie et de l’Espagne sur le marché de l’abricot, la filière française cherche à s’appuyer sur les gages de qualité. Dans la continuité de la création de l’AOP « abricots rouges du Roussillon » en 2016, le syndicat des abricots des Baronnies déposera auprès de l’INAO, ce Jeudi 1er juillet, un dossier de candidature pour bénéficier d’une Indication géographique protégée, IGP. Les résultats, prévus dans les prochains mois, sont attendus avec impatience par les acteurs de la filière.
Un gage de qualité
Pour Benoit Chauvin-Buthaud, conseiller en arboriculture à la Chambre d’agriculture de la Drôme et spécialiste du projet, la création d’une IGP « abricots des Baronnies » serait un véritable moyen de valorisation de la production. « L’IGP permettrait de passer d’une marque commerciale à un véritable signe officiel de qualité pour les abricots des Baronnies, et donc une garantie pour les consommateurs », explique-t-il. Elle assurerait ainsi l’absence de toute pratique nuisant à la qualité des produits (récolte précoce, stockage long).
Une démarche vitale pour les abricots des Baronnies
Sur le territoire semi-montagneux des Baronnies, (parc naturel régional situé à environ 50 km au nord-ouest d’Avignon), la production d’abricots fait en effet face à de nombreuses contraintes. L’IGP permettrait d’asseoir les fruits comme « Abricots de montagne », et de compenser la rudesse du terroir. « C’est la filière qui est en jeu, affirme Benoit Chauvin-Buthaud, le marché européen est de plus en plus tendu. Comme on ne se bat pas sur le rendement, il faut valoriser la qualité que le terroir apporte. »
Un moyen de fédérer la filière
A terme, l’IGP regrouperait de 100 à 150 agriculteurs, soit environ 70 % des producteurs d’abricots présents sur le territoire des Baronnies. Ce projet d’envergure pour la région permettrait ainsi de fédérer les acteurs de la filière, et de la structurer.