Le label national « anti-gaspillage alimentaire » a vu le jour cette année, lors du salon international de l’Agriculture. Plusieurs acteurs peuvent désormais prétendre à ce label, à savoir la distribution, les grossistes et les métiers de bouche. Les établissements labellisés pourront adjoindre à leur devanture le logo du label. Ce label est l’une des mesures de la loi n°2020-105 du 10 février 2020, relative à la lutte contre le gaspillage. Il est porté par le ministère de la Transition écologique, le ministère de l’Agriculture, l’Ademe et l’Afnor.
9 millions de tonnes de produits alimentaires jetés par an à la poubelle
La France, à la quatrième place dans le classement des pays européens gaspillant le plus, réalisé par HelloFresh, jette chaque année neuf millions de tonnes de denrées alimentaires à la poubelle. Le gaspillage représente un enjeu environnemental conséquent. Il est à l’origine des émissions de gaz à effet de serre. Ces dernières représentent 3 % de l’ensembles des émissions nationales. Le label doit contribuer à atteindre l’objectif de réduire de moitié le gaspillage d’ici 2025, également fixé par la loi du 10 février 2020.
Magasins et établissements labélisés, comment ça marche ?
Le label repose sur 17 critères bien précis, répartis en quatre catégories :
- la performance transversale ;
- la gestion de l’approvisionnement, des achats et de la fabrication des denrées alimentaires ;
- la gestion de ces denrées en magasin ;
- et la gestion des invendus.
Les établissements seront distingués selon leur niveau d’engagement avec une à trois étoiles accompagnant le logo du label. Une première étoile indique un engagement dans la démarche anti-gaspi, une deuxième une maîtrise de la lutte et une troisième vient récompenser l’exemplarité de l’enseigne. Ce label est renouvelable tous les trois ans. Un magasin peut donc gagner ou perdre des étoiles voir même se faire retirer le label.