Le génome « géant » de la féverole, car quatre fois plus grand que celui de l’Homme, vient d’être séquencé par un consortium international de chercheurs. Ces travaux sont relayés dans la revue Nature du 23 mars 2023. Le génome de cette légumineuse étant constitué de 13 milliards de base nucléique, reconstituer sa séquence est une vraie prouesse.
Les surfaces de féverole ont diminué de 15 % entre 2021 et 2022
Comme les autres légumineuses, la féverole dispose d’atouts agronomiques et nutritionnels significatifs. Étant capable de fixer l’azote atmosphérique, elle ne nécessite pas d’engrais azotés et permet de réduire ceux nécessaires aux cultures suivantes. Elle peut également remplacer des légumineuses sensibles à certains pathogènes. Pourtant, l’interprofession des huiles et protéines végétales, Terres Univia, a recensé une chute des surfaces françaises de féverole. Ces dernières sont en effet passées de 80 000 hectares en 2021, à 68 000 actuellement. Le rendement suit la même tendance avec seulement 23,4 quintaux/ha et une production attenant les 159 000t, soit 23 000 t de moins qu’en 2021.
Dans ce contexte, le séquençage du génome de la féverole pourrait permettre de rendre la plante plus résilience aux aléas climatiques. Ou encore d’améliorer la performance des variétés vis-à-vis des pressions de ravageurs, de la régularité du rendement ainsi que de la valeur nutritionnelle des graines.