« Je le dis, j’enterre la politique des chèques alimentaires car je ne pense pas qu’elle soit la bonne ». Lors de l’émission Dimanche en politique, le 7 janvier, Bruno Le Maire a, semble-t-il, définitivement fermé la porte à ce projet : « Nous n’avons pas les budgets nécessaires pour donner des chèques par-ci, par-là ». Le ministre de l’Économie affirme vouloir recentrer le budget vers le soutien aux banques alimentaires et aux associations.
Une ancienne promesse de campagne qui tardait à voir le jour
Mis en avant par l’ancien ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, lors d’un passage dans la même émission en avril 2022, le chèque alimentaire était une promesse d’Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle de la même année. Ce chèque devait permettre aux familles les plus modestes l’achat de produits alimentaires durables, de qualité et locaux et par le même biais, lutter contre l’inflation. Toujours dans Dimanche en politique, mais en mars dernier, Bruno Le Maire avait affirmé qu’une « expérimentation allait être mise en place dans les mois suivants ». Mais depuis, la stratégie du ministre a changé en raison, selon lui, d’un budget insuffisant et d’une mise en œuvre jugée trop complexe.
Une proposition récurrente dans un contexte d’inflation
Le chèque alimentaire n’est pas un projet nouveau. Il était en effet l’une des propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat de 2020. En 2021, la FNSEA affichait, elle aussi, son souhait de voir mis en place un chèque à destination des familles les plus modestes. Le syndicat demandait alors un chèque de 5 euros par jour.
Lors de sa prise de parole, le 7 janvier, Bruno Le Maire s’est néanmoins montré confiant sur la baisse des prix de l’agroalimentaire en 2024 : « Vous aurez sur le beurre, les huiles, certains produits comme la volaille, certaines viandes, des baisses de prix, pas simplement une stabilisation ».