Maisadour et Sikig ont scellé leur union, le 16 janvier, par la signature d’un nouveau partenariat, indique un communiqué de presse diffusé le 19 janvier. Ce rapprochement prévoit l’implantation de cultures de kiwi jaune et vert auprès des adhérents de la coopérative du Sud-ouest le souhaitant. Ce partenariat entre la coopérative et la société internationale des kiwis des Gaves (Sikig) voit le jour dans un contexte de « défis de la souveraineté alimentaire et de la décarbonation de l’agriculture, [mais également] de développement et sécurisation des débouchés des agriculteurs », explique Christophe Bonno, directeur général de Maïsadour, par voie de communiqué. Selon les partenaires, l’enjeu est de « proposer aux agriculteurs de nouveaux débouchés et favoriser la diversification des cultures, maillon essentiel de l’agroécologie et de la préservation de la biodiversité ».
Un marché en plein développement
La production de kiwi dans le Sud-ouest est en pleine expansion. Selon Julien Pedelucq, président-directeur général du groupe Sikig, le marché du kiwi jaune en France est porteur d’un haut potentiel : « Avec 200 hectares déjà plantés, l’entreprise est le leader incontesté de ce fruit révolutionnaire. La demande exceptionnelle des consommateurs partout dans le monde laisse augurer de très bonnes années aux producteurs de cette nouvelle variété. » La coopérative Maïsadour précise que cette production possède des avantages aussi bien sociaux (notamment en termes de temps de travail) qu’en termes de rendements avec « des calendriers culturaux [entre kiwi jaune et vert] légèrement décalés ». Celle-ci vise une implantation de 5 hectares d’ici à 2025. Pour rappel, Sikig avait déjà signé un partenariat en 2003 avec l’entreprise néozélandaise Zespri, leader mondial du kiwi.
Un accompagnement technique et économique
Avec 49 000 tonnes produites, la France est le 3ème producteur européen de kiwi (derrière la Grèce et l’Italie) mais reste bien loin du leader mondial, la Nouvelle-Zélande avec 700 000 tonnes produites. La production dans le Sud-ouest est conséquente, avec 350 kiwiculteurs, 20 000 tonnes produites et 600 ha de cultures. Sikig propose des actions concrètes pour améliorer l’installation telles que « un accompagnement économique (prêt facilité par les banques) et la mutualisation des équipements nécessaires à la culture ». La future production de kiwi jaune pourrait ainsi être une valeur ajoutée pour les exploitation : « Développer de nouvelles filières à valeur ajoutée constitue l’un des piliers de notre stratégie d’entreprise Ambition 2030 », ajoute Christophe Bonno.