La framboise veut ramener sa fraise sur le marché français

C’est l’heure du baptême pour les fraises et framboises françaises. Après une opération rapprochement en janvier 2023, entre l’Association pour la Valorisation de la Filière Framboise (AVFF) et l’AOPn Fraises, la nouvelle filière fraise-framboise souffle sa première bougie avec un nouveau nom : l’AOPn fraise framboise de France. « Ce changement d’identité vient d’une volonté de rapprocher les deux filières qui ont de nombreux intérêts communs », précise un communiqué de l’association, en date du 24 janvier. Cette dernière mentionne la volonté d’une structuration de la filière framboise française, encore très peu développée sur le territoire. Pour la directrice de la filière, Emeline Vanespen, la framboise a « une véritable place à prendre sur le marché, (…) mais les quantités produites sur le territoire ne parviennent pas combler les besoins de consommation d’aujourd’hui ».

Une filière framboise française encore timide

« On observe une augmentation de la consommation de petits fruits chez les français et notamment de la framboise, +9,8% de croissance annuelle moyenne des achats des ménages entre 2016 et 2021», indique le communiqué. Avec seulement 680 ha de production, les framboises consommées sur les étals sont à 85 % importées. Pourtant, « la culture est intéressante et offre une opportunité de diversification pour les producteurs », soutient l’AOPn. La filière fraise, mieux développée en France avec 50 % d’autoconsommation, est un modèle de développement et de pérennisation selon l’association, qui la décrit comme complémentaire à la production de framboise.

La filière fraise, une production récemment développée

« De nombreux producteurs de fraises produisent également de la framboise », maintient l’AOPn. Les volumes de production restent cependant bien plus élevés pour la fraise avec 3500 ha soit près de 4 fois plus que la framboise. Si les noms de variétés telles que la Gariguette ou la Mariguette sont connues du grand public, les noms de variétés de framboises restent des inconnues pour le grand public. Pour l’AOPn, ces fruits présentent cependant des similitudes qui pourraient permettre de développer la filière framboise comme la été la filière fraise.

Plus de 500 producteurs font partie de l’Association nouvellement baptisée.