Les emballages plastiques n’ont pas fini de faire parler d’eux. Depuis 2020, la loi Agec interdit leur usage en France. Mais, au niveau européen, la législation en la matière n’a pas encore abouti. Avec l’accord provisoire PPWR européen, l’Europe interdira les emballages dans dix-huit mois. L’interprofession des fruits et légumes frais, Interfel pointe du doigt cette incohérence dans un communiqué de presse du 25 mars 2024. « Dans l’attente du règlement européen en voie d’application définitive qui s’appliquera à tous, Interfel demande que le décret français soit abrogé », insiste l’interprofession. Pour cette dernière, une harmonisation est essentielle afin que les contraintes soient les mêmes pour tous. Interfel souligne ainsi les contraintes économiques que la loi Agec a imposé aux entreprises françaises, en raison de la : « mobilisation majeure des opérateurs et des investissements conséquents réalisés pour faire évoluer(…) les emballages proposés aux consommateurs ». Selon l’interprofession, cette interdiction de l’emballage ne correspond pas au plan souveraineté fruit et légume co-construit avec le gouvernement, et présenté au Salon de l’agriculture 2023. Ce plan vise à augmenter la proportion de fruit et légumes français vendus alors qu’aujourd’hui la moitié sont issus de l’importation.
2/3 des légumes déjà sortis de leur emballage
« Le préemballé constitue une offre minoritaire mais nécessaire pour les fruits et légumes frais », affirme Interfel. Selon l’interprofession, les produits qui ne sont pas sortis de leur emballage restent contraints par l’usage du plastique par leurs caractéristiques : « qui ne permettent pas d’envisager à l’heure actuelle des alternatives ». Par ailleurs, Interfel rappelle que 2/3 des légumes et fruits frais sont déjà sortis de leur emballage. Des alternatives aux emballages sont d’ailleurs toujours en cours de recherche tels que les emballages fabriqués à partir de déchets agricoles.