“Le savoir-vivre ensemble ne doit pas être bradé sur l’autel de l’obsession de quelques énergumènes à vouloir représenter la majorité de nos concitoyens.” Les fédérations professionnelles, FNSEA, Jeunes Agriculteurs et Orama, n’y vont pas par quatre chemins, le 7 novembre dans une lettre ouverte au Premier ministre, dénonçant la destruction d’un stock de récolte OGM, en l’occurrence l’inondation le 4 novembre d’un silo en Gironde par les “Faucheurs volontaires”. Elles demandent à Dominique de Villepin “un engagement fort du gouvernement pour rétablir la situation”. Le ministre de l’Agriculture “condamne avec la plus grande fermeté les actes contraires à l’état de droit et au principe de propriété privée”. Quant aux professionnels français des semences et de la protection des plantes, ils ont tenu à rappeler que la culture et la commercialisation des semences OGM sont “tout à fait légales moyennant le respect de conditions d’utilisation légales”. Pour ces organisations, la récolte de maïs Mon 810 détruite à Lugos (33) répond à ces conditions et “tout agriculteur français est donc libre de le semer, le cultiver et de vendre ou utiliser sa récolte en toute légalité”.