Point Grenelle à mi-journée: ultime arbitrage autour des pesticides et décisions finales

25 octobre 2007 - La rédaction 

Comment le côté cour du Grenelle de l’environnement a fait évoluer le dossier pesticides en une matinée ! En parlant à la presse, l’accord était entendu selon François Veillerette du MDRGF : « réduction de 50 % des pesticides en dix ans sur la base de l’indicateur fréquence de traitement et mise en place de groupes de travail sur les modalités. » Mais, à 11 h 30, François Veillerette a été rappelé à la table des négociations : une dépêche AFP reprenant ses propos et ceux des porte-paroles des associations écologistes est arrivée à la table des négociations et relance le débat.

 

C’est Pascal Ferey de la FNSEA qui, a son tour, est venu expliquer à la presse les contenus de ce dossier majeur des questions agricoles, précisant que pour lui, les premières décisions autour des pesticides n’étaient pas calées.

A la lecture de la dépêche, Pascal Ferey a estimé qu’il manquait des conditions. «L’objectif de 50 % est maintenu mais sous réserve de trouver des solutions alternatives possibles et sans objectif de date. Les agriculteurs sont d’accord pour diminuer les utilisations mais pas à n’importe quel prix et sans calendrier fermé. Sinon ce sera l’impasse. » Ce que prévoyait d’ailleurs le rapport d’étape. Il interpelle aussi les filières et l’Etat : « nous ne pouvons pas porter tout seul ces dossiers, il faut que la recherche se mobilise, publique et privée. Il faut des variétés résistantes. Je regrette qu’il n’y est pas plus de recherche fondamentale en France ». Par ailleurs, le plan de retrait des molécules les plus dangereuses a été acté : 30 en 2008, 20 en 2010, 10 en 2012.

Côté OGM, autre sujet difficile, à la question « seriez-vous d’accord comme c’est le cas en Allemagne pour faire appliquer la clause de sauvegarde prévue dans la directive européenne pour le maïs Mon 810 ? Jean-Louis Borloo a répondu : oui. Pour Arnaud Appoteker de Greenpeace, c’est un très bon signe.

Déception par contre du côté du bio : triplement des surfaces avec un objectif de 6 % de la SAU en 2012, et 20 % de produits bio dans les cantines. C’est le financement qui a posé problème et a atténué les ambitions. Toutefois, le doublement du crédit d’impôt pour les agriculteurs bio a été obtenu.
Enfin, la certification des exploitations est, pour l’heure, abandonnée, jugée complexe à mettre en œuvre par les agriculteurs. Un dossier sur lequel France nature environnement attendait un écho favorable.

La constitution d’une trame verte (réseau continu d’espaces naturels préservés) a aussi été obtenue. Un état des lieux va être fait et une contractualisation avec les acteurs locaux sera établie. Allain Bougrain Dubourg de la Ligue de la protection des oiseaux est ressorti satisfait des décisions prises autour de la biodiversité. Laquelle devient un enjeu majeur. Un respect de la biodiversité qui devra aussi laisser la place à des espèces sauvages parfois indésirables.

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<td><font size= Sébastien Genest, président de FNE

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<td>Pascal Ferey, FNSEA</td>
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<td>Allain Bougrain-Dubourg, LPO</td>
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