Le dossier de la surmortalité des abeilles, inquiétant pour la pollinisation des cultures et de la flore naturelle, continue de mobiliser les chercheurs. Les équipes des Universités de Gembloux et de Liège ont rendu publiques les dernières conclusions de l’étude multifactorielle réalisée à l’échelle de la Belgique. Ce travail a permis d’affiner la hiérarchie des causes. Cinq facteurs de risque de dépérissement de l’abeille domestique ont été identifié : les acaricides utilisés par les apiculteurs pour lutter contre le parasite des abeilles Varroa, le Varroa lui-même, la loque américaine qui est une pathologie apicole d’origine bactérienne, la disponibilité en nourriture, et enfin les virus. Les conclusions sont claires : “le varroa est le premier agent responsable de la mortalité”, indique les chercheurs. Il est “particulièrement dommageable lorsqu’il est présent en même temps que d’autres facteurs de stress : manque de nourriture, pesticides à doses chroniques, virus et autres pathologies ».