Dans les quartiers des ministères, en plein cœur de Paris, dans le 7e arrondissement, une foule nombreuse est venue assister à la première récolte de miel d’une ruche déposée sur la terrasse de Natureparif, l’agence régionale pour la nature et la biodiversité en Ile-de-France, le 25 septembre. Une autre récolte de miel a été réalisée une semaine plus tôt, dans les bâtiments
du Crédit municipal de Paris, lors des journées du patrimoine. Plusieurs autres endroits sont réputés pour leurs ruches : le jardin du Luxembourg, le toit de l’Opéra, …
La qualité au rendez-vous
« Les plus belles récoltes françaises se font à Paris, explique Gilles Clément, président de l’Unaf. La mortalité des abeilles y est très faible, de 3 à 4 %, alors que ce chiffre oscille entre 30 et 40 % à la campagne ». De fait, le goût de ce miel est exquis. Une qualité à relier à la grande biodiversité végétale en ville : tilleuls, acacias, végétaux exotiques s’y côtoient. La qualité est également au rendez-vous : la présence de produits de traitement dans le miel est infinitésimale, la ville de Paris ayant une politique de gestion des espaces verts excluant les pesticides. Et pratiquement pas de traces de métaux lourds que l’on pourrait pourtant retrouver en raison de la pollution.
L’étude du miel n’est pas anecdotique. L’« Observatoire francilien des abeilles » auquel participent l’Unaf et Natureparif a été mis en place cet été afin d’évaluer l’état de santé des abeilles en Ile-de-France, au travers d’analyses polliniques des miels franciliens, en collaboration avec le CNRS.