Accueillir les pollinisateurs dans les jachères

Le pollen et le nectar jouent un rôle capital dans l’alimentation des abeilles en tant que source principale de protéines et de glucides. Or, dans des paysages où prédominent les céréales, la floraison des espèces produisant du nectar et du pollen (principalement colza et tournesol) sont précédées et suivies de longues périodes où il est impératif pour le pollinisateur sédentaire de trouver d’autres plantes relais accessibles. L’objectif de ces jachères est donc de fournir aux abeilles, mais aussi à tous les insectes pollinisateurs, une source d’alimentation d’appoint.Vingt espèces au choix à semer

Une vingtaine d’espèces mellifèresse distingue par leur production de nectar et de pollen, commela phacélie, le sainfoin, la moutarde, le mélilot blanc, le trèfle de Perse, le lotier corniculé…La luzerne et le sarrasin sont aussi très intéressants mais elles nécessitent l’obtention d’une dérogation qui peut être délivrée par la Direction départementale de l’agriculture. Vous pouvez associer des espèces à cycle court, très couvrantes (phacélie, sarrasin) avec d’autres à cycle plus lent (sainfoin, mélilot, lotier, luzerne, minette). Aujourd’hui, ce type de mélanges prêts à l’emploi existe.
Les espèces gélives à cycle court, comme la phacélie ou la moutarde, se sèment de fin mars à fin avril. La date de fin avril est à respecter car une éventuelle période de sécheresse pourrait perturber la levée. Avec une jachère rotationnelle courte, mieux vaut semer les espèces pluriannuelles (mélilot, lotier, sainfoin…) à l’automne.
Un précédent avec une céréale et la réalisation de faux semis sont conseillés pour contrôler les mauvaises herbes. Par ailleurs, mieux vaut ne pas utiliser d’intrants.