Agir face à la perte de biodiversité végétale

19 février 2007 - La rédaction 
En France, cent espèces végétales sont en danger de disparition et 290 sont considérées comme vulnérables. Face à cet appauvrissement de la flore et de la biodiversité, les Conservatoires botaniques nationaux jouent un rôle essentiel de préservation. Le CBNBP (Conservatoire botanique national du Bassin parisien) est l’un des dix conservatoires nationaux et étend son domaine d’action sur les régions Centre, Champagne-Ardenne, Bourgogne, Ile-de-France et sur le département de la Sarthe.

Le CBNBP constitue un des services du Muséum national d’histoire naturelle et est agréé par le ministère de l’Ecologie et du Développement durable. Ses actions sont au nombre de quatre : connaître, comprendre, protéger et partager.

Connaître

Le CBNBP réalise l’inventaire de la flore, non seulement des espèces protégées mais également de la flore ordinaire. Ces inventaires de terrain sont réalisés sur chaque commune. Ainsi, plus de mille communes présentent au moins une espèce protégée sur leur territoire.

Comprendre

Des études sont menées en écologie, génétique et biologie des populations afin de comprendre le fonctionnement des populations des espèces menacées. Ainsi a-t-on pu remarquer que la moitié des espèces protégées dans le Bassin parisien était présente à l’origine sur les espaces agricoles. L’impact sur la biodiversité végétale des activités économiques, et notamment de l’agriculture, est analysé.

Protéger

Quatre cent cinquante espèces sont conservées au sein de la banque de graines du Conservatoire botanique national du Bassin parisien.

Face à des disparitions ou raréfactions d’espèces, des plans de gestion, des renforcements de populations voire la réintroduction d’une espèce sont réalisés sur le terrain. Dans le cas d’espèces au bord de l’extinction ou dans le cas de menaces de destruction imminente des populations, des conservations en laboratoire sont réalisées.

Partager

La diffusion des connaissances sur les espèces protégées constitue un axe essentiel du Conservatoire. Si l’on peut saluer l’ouverture au public des collections ou la diffusion des informations par Internet, on ne peut que regretter le peu d’échanges avec les acteurs économiques, notamment l’agriculture. Seuls des contacts sont établis ponctuellement avec les propriétaires ou gestionnaires des terrains rencontrés lors de l’établissement des inventaires. En revanche, trop peu d’échanges sont instaurés avec la profession agricole ou les organismes de développement afin d’agir collectivement pour la préservation de la flore sauvage en milieu agricole.

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