Les représentants des filières de l’agriculture biologique des différents États européens, réunis le 28 mars au Parlement européen à Strasbourg, ont pu amorcer le dialogue avec les représentants de la Commission en charge du projet de règlement sur l’agriculture biologique. Coorganisé par les deux députés Verts rapporteurs au Parlement sur cette question et l’Ifoam-UE (organisations bios en Europe), ce colloque a permis au mécontentement des opérateurs présents de s’exprimer. Faiblesse de la concertation et délai trop rapproché (le texte doit être soumis aux ministres de l’UE en juin) ont donné naissance à un projet flou et confus estime la Fnab.
La référence, dans les principes de la loi, au seuil OGM dans les cultures bios ou au recours possible aux produits chimiques a été très mal perçue, tout comme l’interdiction de communiquer via des marques privées sur des exigences plus strictes que celles qui figureront dans le prochain règlement. L’assemblée générale de la Fnab, à Lille, le 23 mars, avait acté la possibilité de mettre en place un label, voire une marque privée, pour le cas où le règlement ne mettrait pas la barre assez haut. Ce label permettrait d’appuyer des notions comme la territorialité ou encore la référence au commerce équitable. La façon dont va évoluer le projet de règlement dans les semaines à venir déterminera en grande partie l’usage que fera la Fnab de cette charte.