Concept lancé en 2010 au Pays Bas, l'agriculture climato-intelligente a depuis fait son chemin. Comme pour l'agro-écologie, le bio, l'agriculture industrielle… un bon nombre d'acteurs, publics ou privés, se sont appropriés le concept.
L'agriculture climato-intelligente, représentée par l'Alliance mondiale pour l'agriculture climato-intelligente (Gacsa), se structure autour de trois grands axes de travail :
– produire plus, et avec des exigences croissantes de sécurité alimentaire ;
– adapter les cultures et leur exploitation au changement climatique ;
– réduire les émissions de gaz à effet de serre dues à l'agriculture.
Un concept remis en cause par les ONG
Malgré ces bonnes intentions, le courant d'idée n'a pas que des adeptes. En septembre 2015, 77 ONG signaient une lettre ouverte expliquant pourquoi elles ne rejoignaient pas la Gacsa. En un mot : greenwashing. Ces ONG doutent des motivations de certains adhérents, suspectés de ne s'être joints au mouvement que pour s'offrir une vitrine durable, sans réellement agir pour changer le modèle agricole actuel.
Pour le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), membre du Gacsa, cette dualité entre bonnes intentions et greenwahsing est présente dans tous les courants d'idées actuels. Elle ne doit pas déprécier les principes généraux et les avancées de l'agriculture climato-intelligente.