Agriculture en campagne – la parole à François Fillon

28 février 2017 - La rédaction 
François Fillon, vainqueur des primaires de la droite et du centre, répond aux trois questions posées aux candidats à l’élection présidentielle par le Forum de l’agriculture responsable et respectueuse de l’environnement (Farre) et campagnesetenvironnement.fr.

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Quel est selon vous le premier défi que doit relever l’agriculture française dans les prochaines années ?
L'agriculture française est une force nationale qui doit impérativement gagner en liberté, comme de nombreux autres secteurs de l'économie. Nous devons permettre à notre agriculture d'être plus compétitive en allégeant les charges, en accompagnant les besoins d’investissements et en sortant de la culture de la contrainte permanente : trop de normes, trop de contrôles, trop de chemins sinueux.

Je souhaite par exemple que chaque agriculteur puisse choisir la forme juridique la mieux adaptée à son exploitation. Nous devrons aussi permettre aux agriculteurs de se regrouper en organisations de producteurs de taille suffisamment importante pour être en mesure de peser davantage dans les négociations avec les intermédiaires et les distributeurs. Enfin, nous devrons impérativement agir pour l’allègement du cadre normatif en arrêtant d’ajouter des normes nationales aux normes européennes.

Quels sont les points clés de votre programme à l’élection présidentielle pour développer une agriculture respectueuse de l’environnement ?
Il est impératif d'arrêter de penser que les agriculteurs sont les ennemis de l'environnement. Ils ne sont pas des militants écologistes au sens politique du terme, mais ils connaissent la nature et ils sont tout à fait conscients de ses limites et de la nécessité de la protéger. Je souhaite également accompagner la recherche afin de faciliter l’émergence de produits innovants qui pourront remplacer les substances encore trop toxiques ou polluantes. Enfin, je souhaite encourager la mutation technologique en permettant le développement de nouveaux outils numériques très efficace pour appliquer le principe de la  « bonne dose au bon endroit ».

Quelle place souhaiteriez-vous donner aux agriculteurs dans les territoires ruraux et urbains ?
Les territoires ruraux occupent plus des deux-tiers de la surface de l'hexagone et les terres agricoles plus de la moitié. L'agriculture est l'ADN de la France, elle est un horizon, un paysage, une identité. Je souhaite que les agriculteurs soient réaffirmés dans leur statut d’acteurs économiques mais également de générateurs de liens et d’activité. Pour cela, nous devrons impérativement réinvestir dans les territoires ruraux qui ont été les grands oubliés de ces 30 dernières années. La ruralité et l'agriculture seront deux priorités pour le prochain quinquennat.

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