Agrochimie : hausse conjoncturelle, baisse structurelle

4 septembre 2006 - La rédaction 
Malgré une augmentation de 5,4 % sur la campagne agricole 2004-2005 pour des raisons conjoncturelles, le marché des produits phytosanitaires est structurellement en diminution depuis 1999. L’évolution des agriculteurs vers une agriculture « raisonnée » est un élément qui contribue à cette baisse.

 

La réalité de la protection des plantes

“La vraie piste de progrès, c’est de conjuguer compétitivité et protection de l’environnement”, a souligné Denis Tardit, président de l’UIPP. Une compétitivité qui pourrait (enfin) connaître une phase d’accélération grâce à la mise en œuvre escomptée cet été, sous l’égide de l’Afssa, de la nouvelle procédure d’évaluation des produits phytos. Le déblocage de ce dossier devrait concerner rapidement plus de quinze nouvelles molécules. Autre perspectives positives mises en avant : un marché porté par la nécessité de produire davantage de matières premières agricoles dans les dix années à venir et dans ce contexte, le rôle clé de l’innovation, agrochimie et OGM en tête.Porte-drapeau de l’industrie phytosanitaires auprès de grand public, l’UIPP poursuivra ses campagnes dans la presse féminine et sur le net pour informer de la réalité de la protection des plantes. Satisfaite de la perception des visiteurs du stand dédié à l’industrie phytos au Salon de l’Agriculture, elle entend bien renouveler l’opération lors du Space, à Rennes, en septembre 2006.

Une école des bonnes pratiques

L’École des bonnes pratiques agricoles a enregistré 1 200 agriculteurs qui ont fréquenté les 64 stages en 2005-2006, pour l’essentiel dans le quart nord-est de la France. “Nous sommes loin des 8 000 à 10 000 agriculteurs escomptés”, a reconnu Vincent Gros, vice-président de l’UIPP. L’objectif de 4 000 participants est visé pour la campagne à venir.

Dans un deuxième temps, l’UIPP engage une réflexion pour mieux associer l’ensemble des partenaires (Chambres, distributeurs, instituts, MSA, Draf…) sur un modèle s’inspirant d’Adivalor.

 

 

Le score de l’année civile 2005 affiché par l’industrie phytosanitaires a de quoi surprendre : une progression de l’activité en France de 4,1 % avec 1 870 M€. Résultat pratiquement identique sur la campagne 2004-2005, à 1 872 M€, soit plus 5,1 %. La tonalité du marché, particulièrement sur vigne, s’inscrit en effet sérieusement à la baisse. Ce que confirment d’ailleurs les estimations sur la campagne en cours, à fin mai, avec un recul global de 8 % (fongicides – 8,4 %, herbicides – 6,8 %, insecticides – 16,2 %, traitement semences – 11 % et divers + 8,6 %). Derrière l’impact des facteurs conjoncturels (conditions climatiques, remises de fin de campagne et stocks), se profile en effet une baisse structurelle du marché de l’ordre de 2,5 % par an depuis cinq campagnes. Une baisse moyenne qui devrait se poursuivre, estimé les dirigeants de l’UIPP, lors de la présentation de leur bilan annuel, le 22 juin à Paris.

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