Alimentation des enfants : les consommateurs veulent un code international

3 avril 2008 - La rédaction 
L’association CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) s'associe à l'initiative de Consumers international et du Groupe de travail international sur l’obésité (IOTF) favorables à l’établissement d'un code relatif à la commercialisation des produits alimentaires auprès des enfants. Ce texte prévoit notamment la restriction (dans tous les supports de communication) de la promotion commerciale des produits alimentaires malsains auprès des enfants.

La publicité et le marketing façonnent les goûts et les habitudes alimentaires des plus jeunes. En 2006 déjà, la CLCV pointait du doigt la forte pression publicitaire dans les écrans ” jeunesse ” ainsi que l’omniprésence des produits riches en sucre et/ou en graisses. Aujourd’hui, l’association de consommateurs demande que la montée en puissance d’internet comme nouveau support commercial soit mieux pris en compte. Ainsi la CLCV note qu’alors « que les grands noms de l’agroalimentaire se disent prêts à moins communiquer sur le petit écran, ils investissent largement le Web. Kellog’s, Nestlé, Haribo, Lu ont tous développé des sites dédiés aux enfants.  class=Pour vendre, Internet est sans doute devenu plus stratégique que la télévision. Sur les sites des marques, les enfants s’abonnent à des newsletters, créent leurs espaces personnels et sont invités à diffuser l’information auprès de leur entourage».

En France, plus de 14 % des enfants sont en surpoids et 3,5 % sont obèses. L’excès de poids les prédispose en effet à de nombreuses maladies chroniques. A ce risque sanitaire s’ajoute une injustice économique et sociale puisque toutes les statistiques montrent que l’obésité est plus fréquente dans les milieux modestes.

Selon la présidente de la CLCV, Reine Claude Mader, « en France, jusqu’à aujourd’hui, l’autorégulation et les engagements des professionnels sur la publicité n’ont pas donné de résultats convaincants. La définition et l’application des codes de bonnes pratiques relèvent pour l’essentiel du bon vouloir des annonceurs, ce qui ne permet pas de garantir un niveau satisfaisant de protection des consommateurs. Les publicités continuent à inciter les plus jeunes à privilégier des aliments très riches, en contradiction avec les recommandations de santé publique. En l’absence d’une véritable implication des professionnels, nous militons pour des mesures réglementaires»

C’est pourquoi la CLCV s’est associée à la campagne internationale de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) visant à mettre en place un code international pour la commercialisation des produits alimentaires destinés aux enfants. Il est ainsi demandé :
– L’interdiction des publicités télévisées ou radiophoniques des produits alimentaires et des boissons riches en matières grasses, sucre ou sel entre 06h00 et 21h00
– L’interdiction de la promotion de ce type de produits alimentaires et de boissons dans les nouveaux médias (tels que les sites Web, les sites communautaires, par SMS)
– L’interdiction de la promotion de ce type de produits alimentaires et de boissons dans les écoles
– L’interdiction d’utiliser cadeaux, jouets ou points à collectionner comme techniques promotionnelles pour ce type de produits alimentaires et de boissons
– L’interdiction d’utiliser des célébrités, des personnages de dessins animés ou des concours pour la commercialisation de ce type de produits alimentaires et de boissons.

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