Ania, FNSEA et Coop de France expriment leur(s) inquiétude(s)

14 novembre 2013 - La rédaction 

Ecotaxe, lois et réglementations, CICE… la FNSEA, l'Ania et Coop de France ont exprimé dans une conférence de presse, le 13 novembre à Paris, leurs inquiétudes, qu'elles soient communes aux trois parties ou propres à chacune. Des discours des trois présidents est ressorti le regret d'un manque de concertation, entravant la dynamique de l'agriculture et l'agroalimentaire, secteurs pourtant potentiellement extrêmement porteurs pour l'emploi et la croissance…

L'Ecotaxe rencontre ainsi un mécontentement unanime. Ania, FNSEA et Coop de France déplorent le manque d'échanges du gouvernement avec eux, que ce soit avant ou après l'annonce de la suspension de la taxe, redoutant qu'il ne s'agisse que d'une annonce en vue d'échéances électorales, et qu'elle s'applique sans retouche courant 2014. « La comparaison avec l'Allemagne ne tient pas, a par ailleurs rappelé Xavier Beulin, président de la FNSEA. L'Ecotaxe allemande s'applique à partir de 12 tonnes contre 3,5 t en France, et rapporte 4M€ par an dans un pays sans péage. En France, rien que les péages autoroutiers rapportent 8M€. »

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Les présidents de Coop de France, la FNSEA et de l'Ania ont unanimement déploré le manque de réponses apportées par la loi d'avenir agricole.


Loi d'avenir agricole et loi de consommation critiquées
Les trois parties déplorent en outre « le manque de réponses apportées par la loi d'avenir agricole pour répondre aux problèmes de compétitivité de l'agriculture et l'agroalimentaire, notamment concernant la modernisation et la recherche. » Autre inquiétude commune et plus global : l'« empilement » de taxe, de normes et de réglementations handicapant leurs secteurs.

Plus spécifique est le regret de Coop de France au sujet de l'éligibilité des coopératives au CICE*. « Selon les critères de Bruxelles, elles le sont, affirme Philippe Mangin, président de Coop de France. Mais le dossier a été mal défendu, et si nous n'avons pas de réponse, nous sentons bien que nous n'aurons pas droit au CICE. »

De son côté, Jean-Philippe Girard, président de l'Ania, exprime son mécontentement quant à la loi de consommation de Benoit Hamon : « Nos propositions de bon sens ont été ignorées. En l'état, cette loi est une catastrophe et nous laisse en position de faiblesse par rapport à la grande distribution, elle revient à brader nos produits plutôt que de les valoriser. »

* le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi, entré en vigueur le 1er janvier 2013, est un avantage fiscal équivalent à une baisse de leurs charges sociales pour les entreprises.

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