Après avoir longtemps travaillé en lutte raisonnée, il a choisi le bio pour « améliorer la vie des sols et en pensant à la santé de mes clients ». D’après lui, le plus difficile désormais est de trouver le temps nécessaire pour réaliser correctement tous les passages à la vigne. Sans moyens curatifs, il ne peut pas se permettre de laisser les maladies se propager. La gestion du travail est donc une vraie contrainte. Et pour éviter de subir une panne de matériel, il a choisi d’investir dans un second tracteur et un second atomiseur. Il peut désormais traiter les dix-huit hectares en une journée. S’il reconnaît que son passage en bio n’a pas été guidé en premier lieu par la recherche d’une nouvelle clientèle, il sait que de nouveaux marchés devraient s’ouvrir désormais, en Europe du nord ou au Japon.
Aujourd’hui, sur les 1000 producteurs bio d’Aquitaine, 280 sont viticulteurs. Soit une surface totale de 3000 ha de vigne. Actuellement, sur le secteur viticole, en plus de l’aide de 350 €/ha/an accordée par l’Etat et l’Europe pour la période de conversion, le Conseil Régional d’Aquitaine apporte son soutien par le biais de la prise en charge des coûts de certification. Les discussions sont actuellement en cours pour que la région Aquitaine complète dès 2009, le dispositif de soutien de l’Etat. Selon les professionnels de la filière, il faudrait déjà non pas 1000 mais 2000 producteurs bio dans la Région, pour subvenir à la demande régionale actuelle.