À l’occasion des Trophées bien-être animal, organisés le 27 juin, l’association CIWF, promouvant des pratiques d’élevage respectueuses, a récompensé 50 initiatives de l’agro-alimentaire. Dont quinze françaises. Parmi elles, la démarche « Éleveurs et bien », et plus particulièrement sa marque « Lapin & bien », a reçu le « Trophée de l’innovation en élevage de lapins ».
Ce projet a été initié en 2017 par les trois acteurs majeurs de la filière cunicole française : la coopérative de producteurs de lapin de la coopérative Cavac, la coopérative Terrena et la marque Loeul et Piriot. « Éleveurs de lapins, nous sommes exposés à un double enjeu : faire face à une consommation en repli régulier et à une évolution des attentes sociétales pour le bien-être animal. À nous, éleveurs, de réagir positivement à ces challenges ! », explique Stéphane Bouju, président de l’association Éleveurs et bien.
Un modèle d’élevage axé autour du bien-être animal
Principale axe du modèle d’élevage élaboré : les lapins ne sont plus dans des cages mais au sol, dans des enclos ouverts, assurant un minimum de 800 cm² de surface disponible par individu. Les autres points-clé du référentiel technique sont : une lumière naturelle (ou une transition lumineuse reproduisant une journée), une alimentation sans OGM, un refuge composé d’espaces surélevés permettant aux lapins de se reposer ou s’isoler, des aliments et équipements issus en priorité de production locales (moins de trois heures des élevages). Tous les élevages sont audités par un organisme indépendant et reconnu par l’État. L’ambition de la démarche pour 2025 : que 25 % de la production de chaque groupement d’éleveurs de lapins appliquent ce nouveau mode d’élevage hors-cage.
Des premiers retours d’expérience positifs
Pour Amélie Legrand, responsable des affaires agro-alimentaires pour CIWF France, le modèle d’élevage proposé par « Éleveurs et bien » est « une révolution pour la filière cunicole, en France comme en Europe. Aucun mode d’élevage au sol est allé aussi loin que celui-ci, à notre connaissance ». Du côté des éleveurs engagés, les premiers retours d’expérience sont également positifs. Ceux-ci notent une consommation d’aliments équivalente à celle observée en élevage conditionnel, et une forte réduction des comportements d’agressivité.