Pouvez-vous nous parler du projet Parcel et de sa génèse ?
Géraldine Boyer : Parcel est né il y a 3 ans et demi à mon retour d’Australie, où je travaillais dans le tourisme. La France et notamment le terroir français me manquaient. C’est là que m’est venue l’idée de créer Parcel : un concept d’implantation de tiny houses sur des exploitations agricoles partenaires. C’était l’occasion de créer une autre forme de tourisme. Nous proposons une totale déconnexion avec le reste du monde, sans Wi-Fi et connexion, partout à travers la France. Aujourd’hui, nous comptabilisons plus de 10 000 visiteurs dans les tiny houses !
Y-a-t-il des régions qui ont plus de succès que d’autres ?
G.B. : L’un des premiers critères de succès reste la proximité des grandes villes. Lorsque l’exploitation se situe à moins d’une heure d’une grande métropole, les touristes peuvent plus facilement partir le temps d’un week-end sans aller trop loin. La Champagne est par exemple une région à fort succès. Pour sa part, Saint-Emilion est réellement reconnu dans le paysage agricole, si bien que les tiny houses qui s’y trouvent connaissent un véritable succès.
Quelles évolutions avez-vous déployées depuis trois ans ? En avez-vous identifiées d’autres ?
G.B. : Certaines zones géographiques ont eu moins de succès. Nous souhaitons aujourd’hui rendre ces zones plus attractives, ouvrir Parcel à des régions plus reculées et réellement sortir les touristes des sentiers battus. Mais surtout, depuis trois ans, nous avons amélioré le produit en lui-même, la tiny house. Des modifications ont été apportées en termes d’équipements notamment. Nous avons réussi à établir une relation de confiance avec les visiteurs et les exploitants et nous voulons conserver cela.
Géraldine Boyer, la fondatrice du concept créé en 2020
Vous avez lancé en novembre 2023 une campagne pour avoir de nouveaux agriculteurs et installer de nouvelles tiny houses : où en est ce projet ?
G.B. : Nous sommes à la recherche d’une centaine de nouveaux agriculteurs. Nous avons eu énormément de réponses. Nous ne pouvons pas répondre à tout le monde de manière positive, alors pour les agriculteurs qui ne seraient pas sélectionnés, nous travaillons sur un projet pour qu’ils soient eux-mêmes propriétaires de leur propre tiny house.
Sur quels critères sont sélectionnés les exploitations ?
G.B. : En premier lieu, la localisation. Une exploitation proche d’une métropole aura plus de chance qu’une éloignée. Mais également le cadre en lui-même de la ferme, avec peu de nuisances sonores et un paysage plutôt découvert. Enfin, nous recrutons des exploitations à taille humaine, c’est important pour nous de garder le côté humain dans le projet.