Bactérie tueuse en Corse : urgence à mener des études biologiques

17 septembre 2015 - La rédaction 
Le rapport d'étape de la mission d'expertise sur la bactérie mortelle pour près de 200 végétaux détectée en Corse, Xylella fastidiosa, a été livré les 9 et 10 septembre aux autorités concernées. Il met en avant la nécessité de mieux appréhender la biologie de la bactérie, encore très mal connue.

Les autorités corses et le Conseil national d'orientation de la politique sanitaire animale et végétale (CNOPSAV) ont pris connaissance du rapport commandé le 29 juillet par le ministre de l'Agriculture, sur la bactérie Xylella fastidiosa, alors détectée en Corse. Selon les experts, les vecteurs potentiels européens de Xylella restent à découvrir, et leur biologie est très mal connue, en particulier leurs plantes d'alimentation et les plantes-hôtes. Des études biologiques doivent être menées en urgence. En Corse, l'hypothèse de la contamination initiale à partir de l'arbuste d'ornement polygale à feuilles de myrthe est privilégiée.

Pas d'inquiétude pour les clémentines corses
La plante contaminée transmet la bactérie aux générations suivantes. Cette contamination dite verticale s'est développée suite aux multiplications effectuées chez des horticulteurs. Autre point : tous les plants infectés en Corse (polygales et genêts) sont contaminés par la sous-espèce de la bactérie, multiplex. Les citrus n'étant pas des végétaux hôtes de cette sous-espèce, les conditions de commercialisation des clémentines peuvent perdurer sans modifications.

Ce rapport précise les actions mises en œuvre :
maintenir la mobilisation en Corse : identifier précisément les souches présentes, accumuler des données sur la sensibilité des espèces à ces souches et sur les vecteurs potentiels ;
– renforcer la recherche, tant au niveau national qu'européen, en recherchant la synergie des partenaires autour des thèmes prioritaires ;
– agir au niveau européen pour adapter la stratégie d'éradication à la situation corse, tout en restant extrêmement vigilant sur la protection du territoire national et européen.

Télécharger le rapport d'expertise.

 

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