Bataille sur l’étiquetage des OGM aux Etats-Unis

14 janvier 2014 - La rédaction 

Aux Etats-Unis, l'étiquetage des OGM est au cœur d'une vive bataille entre consommateurs et multinationales.

Afficher la présence d'organismes génétiquement modifiés dans les aliments est obligatoire dans une soixantaine de pays. Aux Etats-Unis, premier pays producteur d'OGM, 26 Etats ont proposé en 2013 des lois visant à plus de transparence sur les produits contenant des OGM.

Aujourd'hui seuls deux Etats, le Connecticut en 2013 et le Maine depuis le 9 janvier 2014, ont adopté la loi qui rend l'étiquetage des OGM obligatoire. Mais elles ne seront mises en œuvre que si un plus grand nombre d'Etats adoptent de telles lois. Or, d'autres projets ont été rejetés, comme dans l'Etat de Washington, sont mort-nés ou végètent dans les commissions parlementaires. En 2005, l'Alaska avait déjà adopté une loi sur l'étiquetage du saumon OGM accompagnée d'une étude, par les autorités sanitaires fédérales, sur la consommation humaine.

Les partisans de l'étiquetage ne s'avouent pas vaincus et s'attendent à ce que d'autres Etats proposent des lois cette année. D'après un sondage du New York Times, 93 % des Américains seraient favorables à l'étiquetage des OGM. La polémique est née en 2012 suite au rejet d'un projet de loi similaire en Californie. Les grandes multinationales d'agrochimie et d'agroalimentaire auraient alors dépensé près de 46 millions de dollars pour convaincre les Californiens de rejeter le texte contre 9 millions pour les anti-OGM. « Cela a lancé un signal énorme aux consommateurs, qui n'avaient pas idée que des entreprises puissent dépenser autant pour les garder dans le flou », juge Colin O'Neil du Center for Food Safety (CFS), une association de lutte contre les OGM.

De son côté, l'Association des fabricants d'agroalimentaires (GMA) affirme que les OGM sont « sûrs » et fait valoir que l'étiquetage serait coûteux. De timides changements s'amorcent toutefois, General Mills ayant annoncé jeudi qu'il allait commencer à fabriquer une version sans OGM de ces célèbres céréales pour petits-déjeuners Cheerios.

 

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