Des drones miniatures qui compenseraient le déclin des populations d'abeilles et assureraient la pollinisation des cultures en Amérique du Nord. C'est l'idée d'Olivier Péraldi, ingénieur en mécanique, et de Juan Garcia Mansilla, dessinateur industriel. Les robots Beeonic qu'ils ont imaginé sont en apparence semblables à leurs homologues naturelles mais ont des yeux-scanners, des antennes-capteurs GPS, des pattes articulées pour sécuriser l'atterrissage sur fleur… Et surtout, un conteneur à pollen assorti d'une petite pompe à vide dans l'abdomen. Une batterie au niveau du thorax et des ailes motorisées captant l'énergie solaire complètent le tout.
Les deux partenaires ont également réfléchi à une application Beeonic, pour contrôler l'essaim du même nom. S'ils n'ont pas l'intention d'aller plus loin dans le développement de ce concept, ni de concurrencer l'industrie apicole existante, ils présentent leur drone comme une solution potentielle à la pénurie d'abeilles.
Les drones abeilles ne remplacent pas les abeilles, selon Barbara Pompili
Barbara Pompili, Secrétaire d'État chargée de la biodiversité, avait évoqué la question des drones lors de la mobilisation en faveur des pollinisateurs le 22 novembre. Elle n'envisage pas cette option comme une alternative durable et appelait à poursuivre les efforts de protection des abeilles sauvages. Selon elle, « mettre la technologie à la place du vivant c'est remettre un service accessible à tous dans les mains de quelques uns, avec toutes les inégalités que cela comporte. »
M.C.