Bilan. L’agriculture sur la sellette

28 septembre 2007 - La rédaction 
Présentation le 27 septembre des travaux des six ateliers du Grenelle de l’environnement. Les propositions du groupe 4, celui qui traitait des modes de production durable, sont offensives.

« Un groupe à haut risque », « c’était très sportif »… Et c’est aussi le seul groupe ou les points de divergences sont bien plus élevés que les points de consensus. C’est en ces termes que Jean-Robert Pitte et Laurence Tubiana, présidents du groupe   qualifié les deux mois de discussions de leur atelier du Grenelle de l’Environnement lors de la remise des conclusions le 27 septembre. « Mais c’est aussi le groupe ou les échanges ont été possibles entre des mondes qui habituellement ne se parlaient pas », sous entendu les

Le groupe préconise alors de réaliser sous 18 mois et sous l’égide de l’Ademe, un écobilan complet de la filière.

Le gouvernement a souhaité que ce grand chantier soit porté aussi par les citoyens. La prochaine étape commence dès le 28 septembre avec la consultation internet (www.legrenelle-environnement.fr) et les débats en région. Au final ce seront quinze grandes actions pour les six ateliers qui seront retenues par le Chef de l’Etat.

En agriculture, des mesures apparaissent quand même acquises : Haute autorité sur les OGM, réduction des pesticides et certification des exploitations, développement de l’agriculture biologique. Pour Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie « Il n’y a aucune autre perspective que de changer radicalement la donne et faire la révolution écologique ».

 

Onze propositions chiffrées et datées

CERTIFICATION ENVIRONNEMENTALE

 10 % des produits (hors bio) devront alors être issus d’exploitations Les exigences des référentiels seraient introduites dans les cahiers des charges des filières. Les labels de qualité devront aussi intégrer les prescriptions environnementales.

Reste à savoir quels pourraient être les moyens mis en oeuvre.

 

Ce n’est que fin octobre que le gouvernement tranchera, à l’issue de la phase de concertation (régions, internet) et de la négociation. Pour Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie « Il n’y a aucune autre perspective que de changer radicalement la donne et faire la révolution écologique ».

en 2012 et 20 % en 2020. Ce développement passerait notamment par une structuration des filières en encourageant les démarches collectives innovantes, en relevant le plafond des aides et en contractualisant avec la distribution. La restauration collective constituerait alors un marché porteur pour ce mode de production. Un contrat type avec la profession, les collectivités et les comités d’entreprises pourrait immédiatement être proposé pour  

REDUCTION DES INTRANTS

C’est dans la lutte contre les pollutions diffuses que se trouve le plus grand nombre de points d’achoppement. fait l’objet d’un consensus, c’est dans les modalités, chiffrage des objectifs et établissement des indicateurs que les désaccords subsistent. Certains défendent une diminution des volumes en 10ans, allant jusqu’à 50 %, d’autres jugent ces niveaux irréalistes, d’autres visent la réduction du nombre de traitements. Toutefois séparation, d’ici à 3ans de la prestation de conseil technique de celle de fournisseur d’intrant ainsi que la mise en place de formation diplômante obligatoire.

Autres mesures évoquées, relativement consensuelles : la création d’un observatoire des résidus, la certification des distributeurs d’intrants, la mise en place de zones tampon non traitées ou encore la généralisation de la lutte intégrée, l’homologation simplifiée des substances naturelles, l’application obligatoire d’un guide de bonnes pratiques.

Proposition majeure à moyen terme pour palier les recommandations de réduction des intrants :  

GESTION DE L’EAU ET BIODIVERSITE

Le respect de la biodiversité a fait l’objet d’un atelier à part entière. retenu le maintien de la trame verte avec notamment la mise en place, dès 2008, de bandes enherbées de le long de tous les cours d’eau et la protection des zones naturelles et agricoles face à l’urbanisme.

 

FORMATION ET RECHERCHE

Enfin, la formation et la recherche apparaissent dans les travaux les fondements de l’agriculture durable. Dès 2008, un module de formation consacré à l’agriculture durable et aux effets environnementaux des intrants pourrait être dispensé aux agriculteurs (20 % formés en 5 ans). Les programmes scolaires pourraient aussi accueillir des modules sur l’écologie et la consommation durable.

N’hésitez pas à témoigner et à débattre en région.

Date et lieu des réunions

la Réunion, le 15 octobre
Annecy – Haute-Savoie, le 12 octobre
Perpignan – Pyrénées-Orientales, le 12 octobre
Arras – Nord-Pas-de-Calais, le 15 octobre
Chalons-en-Champagne – Marne, le 15 octobre
Périgueux – Dordogne, le 15 octobre
Saint-Etienne – Loire, le 15 octobre
Brest – Finistère, le 16 octobre
Drancy – Seine-Saint-Denis, le 17 octobre
Epinal – Vosges, le 19 octobre
Mulhouse – Haut-Rhin, le 15 octobre

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