C’est désormais inscrit dans la loi : la restauration collective devra, d’ici 2022, servir au moins 50 % de produits sous signes de qualité dont 20 % de produits bio. Autre mesure : un repas végétarien devra être servi chaque semaine dès 2019, et un plan pluriannuel de diversification de protéines est attendu pour certains établissements de restauration collective. Pour la Fondation pour la nature et l’Homme (FNH), ex-Fondation Nicolas Hulot, ces ambitions nécessitent « outillages et investissements. »
Éviter de faire régler la facture au citoyen
La structure milite ainsi pour un fonds de 330 millions d’euros à débloquer pour les acteurs de la restauration collective. Ce « Bonus cantine bio » serait à intégrer au projet de loi de finances 2019 pour envoyer « un signal fort ». Cette aide d’État viserait à financer l’investissement nécessaire à l’évolution des approvisionnements, mais pas uniquement. La formation des personnels à la lutte contre le gaspillage alimentaire est également citée. Selon FNH, il conviendrait de cibler prioritairement les territoires « les plus fragiles où le repas en restauration collective est souvent le seul repas équilibré de la journée », afin d’éviter de faire payer cette montée en gamme par le citoyen.
À ce jour, seuls 2,9 % des produits servis en restauration collective sont bio.
Photo Julien Claudel (Mouans-Sartoux)