Avec un chiffre d’affaires de 13,2 Mrd €, en hausse de 10,4 % par rapport à 2019, le marché du bio poursuit sa croissance à deux chiffres. Une satisfaction pour l’Agence bio, qui organisait un point pour présenter ces chiffres, le 9 juillet. Malgré une hausse de la demande, liée notamment au Covid, les importations sont restées stables, à 33 %. « Le bio est un acteur de la souveraineté alimentaire », se réjouit Laure Verdeau, la directrice de l’Agence Bio. Seul secteur en difficulté : la restauration hors foyer, en raison des différentes mesures sanitaires, qui pèse néanmoins peu par rapport à la consommation de produits bio à domicile.
188 € par an et par habitant
La hausse de la consommation s’est notamment ressentie dans le secteur de la bière (+ 33 %) et des produits surgelés ( + 30 %). « Nous voyons que les consommateurs de bio ne sont plus uniquement des mangeurs de légumes, le bio entre dans le quotidien », poursuit la directrice. Le bio représentait ainsi en 2020 6,5 % des achats alimentaires, et une dépense moyenne de 188 € par an et par habitant.
Plus de 53 000 agriculteurs convertis au bio
Côté production, 2,55 millions d’hectares sont actuellement convertis ou en cours de conversion, soit 9,5 % de la SAU. La France prend ainsi la tête des pays européens en termes de surface. « Il sera compliqué d’atteindre les 15 % de SAU en 2022, concède Philippe Henry, président de l’Agence bio, en faisant référence à l’objectif du Plan Ambition bio. Mais nous y serons pour le nombre de producteurs, 12 % des exploitations produisent déjà en agriculture biologique actuellement, soit 53 255 agriculteurs. » L’optimisme reste tout de même de mise, notamment grâce aux objectifs de la loi Egalim pour la restauration collective. « Si l’on atteignait ces 20 % en restauration collective, le marché bio prendrait 1,4 Mrd € ! », se réjouit Laure Verdeau.
Le bio gagne du terrain dans toutes les régions
Des dynamiques sont néanmoins à l’œuvre sur le terrain. Si l’Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes concentrent encore la moitié de la production, cette dernière progresse partout ailleurs, notamment en Grand-Est (+ 20 %) et en Hauts-de-France (+ 13 %). Un élan qui touche plus précisément la filière des grandes cultures, en progression de 29 % en 2020.