L'Agence Bio a publié, le 21 février, les chiffres du bio en France. L'ensemble des indicateurs présentés sont au vert. La demande de produits bio est en forte hausse (+ 20 % en un an), tout comme les surfaces consacrées à la bio (+ 16 %). Aujourd'hui, près de 5,4 % de la SAU est occupée par du bio (soit 1,5 Mha), contre 4,9 % fin 2015. Le nombre de producteurs a progressé de 12 %, pour atteindre le chiffre de 32 326 agriculteurs bio, pour près de 15 000 transformateurs, distributeurs, importateurs et exportateurs.
Une demande également en plein essor
Cette évolution de la filière rencontre une demande également en progression. Près de 9 sur 10 (89%) en ont consommé en 2016 et près de 7 sur 10 (69%) disent même consommer bio au moins une fois par mois. Tous circuits confondus, y compris en restauration collective, les ventes de produits issus de l'agriculture biologique dépassent les 7 milliards d'euros fin 2016, contre encore 5,76 milliards fin 2015 (+ 20 %).
Paiement des aides : un retard qui impatiente la filière
Au-delà de ces aspects très arithmétiques, la le secteur bio rencontre toutefois quelques ornières. Le 16 février quelques jours avant que les chiffres de l'Agence bio ne tombent, la Fédération nationale d'agriculture biologique (Fnab) montait au créneau pour dénoncer le manque de soutien du gouvernement, à même de casser la dynamique.
« Le retard du versement des aides atteint deux ans ! peut-on lire dans un communiqué de la Fnab. En effet, la totalité des aides à la conversion et à la reconnaissance des services environnementaux, ainsi que certaines mesures agro-environnementales (MAEC) dues au titre des années 2015 et 2016, et sur lesquelles les agriculteurs bio comptaient, ne leur ont toujours pas été versées ! »