Bio : surfaces et marché en hausse, conversions en baisse

Une tendance dans la lignée de celle de 2012 : en 2013, les surfaces en agriculture biologique ont augmenté, tout comme la consommation de produits bios, mais le rythme des conversions a ralenti. C'est le bilan de l'Agence Bio, le 28 mai à Paris, à l'occasion du lancement de la quinzaine de mobilisation « Printemps Bio », organisée par les professionnels du bio du 1er au 15 juin.

L'Agence bio se veut positive et met en avant trois constats chiffrés. Le premier concerne les surfaces : en dépassant la barre des 930 000 ha fin 2013, les surfaces certifiées bio en 2013 ont marqué une progression de 9 % par rapport à l'année précédente. De son côté, le marché du bio dépasse les 4,5 milliards d'euros, avec des ventes en augmentation 9 % en valeur (8 % en volume) comparées à 2012. Enfin, un Français sur deux consomme régulièrement bio.

Un « manque de lisibilité des aides » pour expliquer le ralentissement des conversions
Si les agriculteurs « bio » sont de plus en plus nombreux, pour la troisième année consécutive le rythme des conversions ralentit. Les surfaces en phase de conversion reculent de 20 à 40 % environ, selon le type de culture. Pour Elisabeth Mercier, directrice de l'Agence Bio, ce sont les années 2010-2011 qui font figure d'exception, avec « une envolée des conversions », la période actuelle étant un retour à une diminution plus « classique ». Si un manque de lisibilité des aides sur le long terme, qui n'inciterait pas les producteurs à s'orienter vers l'agriculture bio, est également évoqué, le président de l'Agence Bio, Etienne Gagneron, admet de son côté que ce ralentissement pourrait entraver l'objectif fixé l'an dernier par le gouvernement de doubler les surfaces bio en cinq ans. Le problème tient également à l'arrêt de 1000 exploitations en bio en 2013. Une moitié de ces cessations d'activité bio auraient pour cause les départs à la retraite. Les surfaces cultivées en bio représentent encore moins de 4 % de la surface agricole utile.