Réuni le 2 mai, le collège des commissaires européens a cherché à régler le problème du changement d'affectation des sols indirect (Casi) dû à l'industrie des biocarburants. Trois options ont été retenues. La première implique de relever le seuil de réduction des gaz à effet de serre (GES) exigé pour les biocarburants par rapport aux carburants fossiles à 60% (au lieu de 35% actuellement), et ce à partir de 2016. Cela exclurait les biocarburants issus d'huile de soja et de palme, mais pas le biodiesel européen produit à partir de colza. La seconde option consiste à introduire un critère de durabilité lié au Casi sur la base du modèle retenu par l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (Ifpri). Une disposition qui encouragerait la production d'éthanol et de biocarburants de seconde génération mais qui condamnerait quasiment le biodiesel. La combinaison de deux premières options a également été envisagée, comme une solution de compromis. Le président de la commission européenne, José Manuel Barroso, a demandé aux deux commissaires en charge du dossier Günther Oettinger (Energie) et Connie Hedegaard (Action climatique) de présenter une proposition législative sur la base de ces trois options.