Pour la plupart des acteurs des filières agro-alimentaires, l’enjeu biodiversité est désormais bien intégré. Les marques souhaitent réduire leur impact sur les écosystèmes dans lesquels sont produits les aliments, et encourager les agriculteurs à privilégier des pratiques vertueuses, en ce sens. La difficulté ? « Pour attester d’une démarche de progrès, il faut être en mesure de s’appuyer sur des indicateurs de biodiversité fiables », témoigne Pauline Lavoisy, responsable du programme biodiversité agricole au sein de l’association Noé.
Passerelles entre agriculteurs et naturalistes
Cette ONG souhaite accompagner les filières alimentaires dans ce type de démarche. Elle a publié une liste de 14 indicateurs à suivre sur les parcelles et exploitations agricoles. « Certains protocoles peuvent être facilement mis en place au niveau d’une coopérative, ou même directement par les agriculteurs, explique Pauline Lavoisy. Par exemple, compter les opercules d’un nichoir occupés par des pollinisateurs ne demande pas de compétence spécifique. Reconnaître les oiseaux ou les papillons, si. » Pour combler cette lacune, Noé travaille sur la création d’un annuaire des naturalistes prêts à collaborer avec le monde agricole pour les protocoles les plus spécifiques.
Les écologues se montrent intéressés
L’ONG a lancé un appel à manifestation d’intérêt début novembre, et comptabilise déjà, un petit mois plus tard, une cinquantaine de réponses positives d’associations, indépendants ou encore de bureaux d’études. D’autres discussions sont par ailleurs déjà bien engagées. L’ensemble des compartiments de biodiversité sont concernés (oiseaux, pollinisateurs, vers de terre, flore de bords de champs, etc.), et toutes les régions sont couvertes. « Nous comptons des acteurs prêts à s’investir bénévolement, d’autres se situent plutôt comme prestataires, récapitule Pauline Lavoisy. Le tout constitue une communauté à animer et faire vivre, en lien avec les acteurs agricoles. » L’annuaire, qui pourra continuer à s’enrichir par la suite, sera mis en ligne d’ici au début d’année 2022.
Noé porte ce projet avec le soutien d’Arthropologia, de l’Agence régionale de la biodiversité en Île-de-France – département de l’Institut Paris Région, de l’Agence régionale de la biodiversité Centre-Val de Loire et de l’Agence normande de la biodiversité et du développement durable.
RAS. Cest tellement beau la façon dont vous avez filmer. D habitude on laboure et on jette et les insectes on ne prête pas attention.
Bravo pour le travail précieux fait avec délicatesse.