Ségolène Royal revendique une série d'actions déjà enclenchées pour accompagner la loi.
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« Le travail fourni par les pollinisateurs est estimé à 1,5 milliards d'euros. Pour continuer à bénéficier de ce service gratuit, un plan national d'action s'imposait », a affirmé Ségolène Royal devant la presse le 19 mai. « France, terre de pollinisateurs » s'intéresse en premier lieu aux abords des 12000 kilomètres de réseau routier, « soit la surface de l'ensemble des parcs naturels de France » selon la ministre, sur lesquels seront semées des jachères fleuries et un fauchage tardif appliqué, dans l'objectif d'augmenter de 30 % les populations de pollinisateurs sur ces zones. Par ailleurs, les territoires à énergie positive seront sollicités pour mettre en place un volet apicole pédagogique dans leur programme : 5000 gîtes à insectes et ruchers devraient être installés. Enfin, l'Inra et l'Office national des forêts, ONF, se sont engagés à apporter leurs compétences à ce plan ambitieux dont le but est d'atteindre « zéro perte d'espèce de pollinisateur ». Aucune échéance n'a cependant été annoncée. Le projet est mis en consultation publique.
A côté de ce plan, Ségolène Royal revendique une série d'autres actions en marge de la loi. La Stratégie nationale biodiversité et son dispositif d'engagement seront relancés alors que la démarche « Terre Saine, commune sans pesticide », qui vise à anticiper l'interdiction des pesticides pour les collectivités au 1er janvier 2017, se poursuit. Autre annonce de Ségolène Royal : « Dans le cadre des investissements d'avenir, 60 millions d'euros seront consacrés à la biodiversité et à l'eau pour dynamiser la croissance verte et bleue. » Elle a par ailleurs indiqué que le premier conseil d'administration de l'Agence française de la biodiversité se tiendrait en janvier 2016.