Bioéthanol 2e génération : Futurol lance son usine pilote

12 octobre 2011 - La rédaction 

Tester la production de biocarburant de deuxième génération à partir de pailles, de miscanthus, de switchgrass, de bois issus de taillis à courte ou très courte rotation, de déchets agricoles ou forestiers… Telle est la mission de l’usine pilote du projet Futurol, inaugurée le 11 octobre dans la Marne, sur le site agro-industriel de Pomacle-Bazancourt. Cette usine est la première unité pilote de production de bioéthanol de deuxième génération à l’échelle pré-industrielle en France.

inauguration, dans la Marne, de l'usine pilote du projet Futurol, de production de bioéthanol.
Inauguration, le 11 octobre, de l'usine pilote du projet Futurol. Elle devrait produire 180 000 litres de bioéthanol de 2e génération par an. (photo : M.L.)

Cette unité doit vérifier la faisabilité technique, économique et environnementale des procédés de transformation, avant de passer à une production à l’échelle industrielle. Objectif : réussir à produire du bioéthanol de 2e génération à l’échelle industrielle d’ici à 2016, et de le voir arriver à la pompe à l’horizon 2020.

Moins de concurrence alimentaire avec la deuxième génération
Cette production devrait « permettre de lever l’une des principales oppositions à la chimie verte : celle de la concurrence avec les productions alimentaires », estime Guy Riba, vice-président de l’Inra, l’Institut national de la recherche agronomique, partenaire du projet Futurol. Les agrocarburants dits de deuxième génération sont produits à partir de plantes ou de parties de plantes non consommables pour l’alimentation humaine.


La concurrence sur les terres devrait aussi être limitée, estime Guy Riba : les ressources employées peuvent être cultivées dans des milieux moins intéressants pour les productions agricoles conventionnelles : terrain peu fertiles, aires de protection de captages…

La performance environnementale des procédés développés sur le site de Futurol est un axe de recherche important : l’unité va poursuivre ses recherches pour limiter les consommations d’eau, d’énergie, réduire les émisssions de gaz à effet de serre, recycler les produits issus de la transformation au cours du process. Elle cherchera aussi à optimiser les rendements, donc à utiliser au maximum les sucres contenue dans la biomasse.

Vers des bioraffineries locales de taille moyenne
En testant différentes matières premières, le projet entend commercialiser ensuite des procédés industriels adaptables à chaque territoire. Ces solutions seront adaptées à des unités de production de taille moyenne et qui s’approvisionneront dans un rayon de 50 km. Elles pourront valoriser différents types de biomasse, en fonction de la mosaïque des productions locales et des saisons.

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