Boulangerie : le développement durable comme levain

21 décembre 2010 - La rédaction 

Un label s’installe progressivement dans les vitrines des boulangeries : la Bleuette, baguette “développement durable”. Aujourd’hui, 1 000 agriculteurs, une dizaine de meuniers et quelque 300 boulangeries fabriquent cette baguette dans une démarche « respectueuse de la terre et des hommes ». Elle est issue de la volonté de l’ensemble de la filière : des agriculteurs aux boulangers, en passant par les organismes stockeurs et les meuniers, tous se sont regroupés au sein de l’Alliance durable pour mettre en avant leur démarche développement durable, qui passe par l’environnement, l’économique et le social.

Une matière première de qualité environnementale
« Les meuniers s’engagent à ne s’approvisionner qu’en blé CRC® (cultures et ressources contrôlées) » explique Caroline Benaroch, responsable communication et marketing à la Générale des farines. Traduction : ces blés CRC® sont cultivés suivant les pratiques d’une agriculture raisonnée auxquelles s’ajoutent des exigences de résultat concernant les niveaux de résidus dans les grains ainsi que l’interdiction de traitement après récolte. Pour cela, le respect d’un cahier des charges, bénéficiant d’un CCP, un Certificat de conformité produit, est exigé et contrôlé par un organisme certificateur indépendant.

Toute une filière impliquée dans la démarche
« L’aval de la filière n’est pas en reste en matière d’efforts environnementaux », détaille Caroline Benaroch. « Ainsi, les boulangers n’utilisent que des emballages éco-labellisés (papier PEFC ou FSC) et mettent à la disposition du consommateur des sacs à pain en coton bio issu du commerce équitable. Les boulangers ne doivent travailler qu’avec des partenaires engagés dans une démarche sociale et environnementale. »

L’aspect économique et social n’est pas oublié
Côté engagement social, les professionnels ont voulu valoriser une filière 100 % française pour maintenir le tissu social et économique, ainsi que le développement de partenariats avec des associations caritatives, qui consiste à leur reverser une commission sur les ventes de farine.

Concernant le volet économique, les meuniers accordent une prime aux agriculteurs engagés dans cette démarche de l’ordre de 15 €/tonne. Ils s’engagent également à ne pas répercuter ce coût auprès des boulangers afin que le prix de la baguette Bleuette soit le même que celui d’une baguette standard. « Nous ne voulons pas que la Bleuette soit un produit élitiste, inaccessible à tout un chacun, ponctue Caroline Benaroch. Car sinon nous ne respecterions pas nos engagements sociaux, partie indissociable du développement durable. »

Repère
La démarche qui a abouti à la baguette La Bleuette a été lancée au sein de la profession mi-2009 et au niveau des consommateurs à l’automne 2009.

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