Stéphane Travert a détaillé le budget de son ministère le 28 septembre. Une hausse de 2 %, par rapport à l’année précédente, est à noter, avec 5,23 milliards d’euros, contre 5,12 en 2017. Après deux années compliquées pour l’agriculture, en raison d’une météo difficile et de crises sanitaires dans les élevages du sud-ouest, un « effort exceptionnel » a été consenti, avec une provision de 300 M€ pour faire face aux aléas, aussi bien climatiques, économiques que sanitaires.
Soutien au bio en demi-teinte
Critiqué par des acteurs du bio suite à sa décision de mettre fin aux aides au maintien en bio, dédiées aux agriculteurs récemment installés, et pour donner la priorité aux exploitations en conversion, Stéphane Travert a réaffirmé son soutien à cette filière. Ainsi que pour les autres modes de production alternatifs : « Ma décision de transférer 4,2 % des aides du premier vers le deuxième pilier de la Pac traduit ma volonté d’accompagner les zones à handicap et les systèmes de productions qui optent pour d’autres modèles, dont le bio », se défend le ministre. Cette décision avait pourtant déjà fait grincer les dents de la filière, qui attendait 3 % juste pour la bio, et qui doit partager ces 4,2 % avec d’autres secteurs.
Par ailleurs, 27,8 % du budget sera consacré à l’enseignement technique agricole et 6,6 % à l’enseignement supérieur et à la recherche.