Changement climatique : la viticulture doit innover ou se délocaliser

8 décembre 2016 - La rédaction 
Le 16 novembre 2016, Jean-Marc Touzard, directeur de recherche à l'Inra, a présenté à l'Assemblée nationale les conclusions d'une étude prospective sur la viticulture face aux changements climatiques.

Quatre scenarios concernant le devenir de la viticulture française à l'horizon 2050, sous l'influence du changement climatique. C'est ce à quoi sont parvenus les cent chercheurs impliqués dans le programme Laccave (Adaptation à long terme au changement climatique pour la viticulture et l'œnologie). Cette étude prospective, coordonnée par l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), a débuté en 2012. Depuis le 16 novembre 2016, lors d'une audition à l'Assemblée nationale, la communication sur les résultats est lancée.

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Les cahiers des charges de nombreuses AOC interdisent l'irrigation. Une règle de plus en plus contraignante face aux changements climatiques.

Un compromis à trouver entre innovation et mobilité de la vigne
Scénario du statu quo : les aires dédiées à la viticulture et le rythme d'innovation restent inchangés.
Scénario de l'adaptation dynamique : l'accélération de l'innovation et la profonde modification des pratiques culturales permettent d'éviter de déplacer les vignobles.
Scénario nomade : les aires viticoles évoluent, en France la vigne est plantée plus au Nord et en altitude.
Scénario libéral : la viticulture se déconnecte de la vinification ; les acides, sucres et arômes du raisin sont fractionnés,  des levures sont ajoutées, etc.

Le directeur de recherche à l'Inra Jean-Marc Touzard a évoqué, lors de l'audition, les multiples pistes d'innovation. L'introduction de nouveaux cépages, le travail sur l'irrigation avec les techniques de goutte-à-goutte ou de recyclage des eaux urbaines usées, le pilotage de l‘activité photosynthétique par un ajustement de la hauteur du feuillage de la vigne ou encore le travail du sol sont autant d'options.

M.C.

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