L'accumulation des toxines produites par les champignons pose des problèmes de sécurité sanitaire.
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Réduction des rendements, pertes post-récoltes… les conséquences des changements climatiques sont souvent abordées sous l'angle de la perte quantitative. Un rapport du Programme des nations unies pour l'environnement (Unep) publié le 20 mai souligne que la qualité des récoltes est aussi impactée.
Accumulation de nitrates
Sous l'effet de la sécheresse, certaines plantes accumulent les nitrates au lieu de les transformer en protéines. La consommation de ces végétaux en grande quantité, chez les ruminants notamment, entraine un empoisonnement pouvant entrainer la mort de l'animal. Parmi les plantes cultivées, l'orge, le maïs, le soja, le blé, et le sorgho sont connues pour leur capacité à accumuler les nitrates.
Aflatoxines : un problème de sécurité alimentaire qui s'étend
Les facteurs de stress environnementaux peuvent rendre les plantes plus sensibles à l'infection par des agents pathogènes. Il est indiqué dans le rapport qu'environ 4,5 milliards de personnes dans les pays en voie de développement sont exposées à des niveaux non contrôlés d'aflatoxines, des molécules synthétisées par des champignons pathogènes. Une exposition chronique peut favoriser l'apparition de cancer, voire entrainer la mort.
Une récente étude prédit que la présence d'aflatoxines dans le maïs deviendra un problème de sécurité alimentaire en Europe dans le scénario de l'augmentation de 2°C des températures.