Changements climatiques : l’incertitude des modèles de prévision

12 avril 2016 - La rédaction 
Une étude publiée dans la revue Nature le 6 avril 2016 révèle que le lien entre réchauffement climatique et précipitations extrêmes semble plus complexe que ne le pensaient les scientifiques. Sans invalider les modèles de prévision, cette publication lance un défi aux modélisateurs.

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Une étude publiée dans la revue Nature le 6 avril va à l'encontre des prévisions du Giec en matière de phénomènes météo extrêmes.

Des zones arides encore plus sèches et des précipitations plus intenses dans les régions humides : les modèles mathématiques du Giec* prévoient, entre autres, des phénomènes météorologiques extrêmes. Une étude publiée dans la revue Nature révèle cependant que les températures très élevées du XXe siècle n'ont pas forcément donné des intempéries intenses comme s'y attendaient les experts. Elle montre que durant les 1 200 dernières années, les extrêmes auraient été plus forts lors des siècles froids dans l'hémisphère Nord, avant le recours aux énergies fossiles.

Des opportunités pour la recherche
Une étude qui alimentera probablement le discours des climato-sceptiques. « Ces résultats invalident-ils les modèles actuels de prévision ? Certainement pas », affirme pourtant Frederic Ljungqvist, l'un des auteurs de l'étude. « Ils mettent en lumière un défi de taille pour les modélisateurs, et une opportunité de recherche importante. Une grande partie du changement n'est pas seulement liée à la température, mais à une certaine variabilité interne, plus aléatoire.  Il est donc très, très difficile de prévoir (les précipitations extrêmes) avec des modèles,» explique-t-il.

* Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat

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