Chasseurs et agriculteurs, créateurs de biodiversité

3 juillet 2012 - La rédaction 

A l'occasion de sa 3e journée nationale, le 26 juin à Paris, le réseau Agrifaune a dressé un bilan très encourageant des initiatives pour concilier performance économique et performance environnementale. Avec 318 fermes Agrifaune présentes dans 67 départements, le partenariat agriculture-chasse-faune sauvage mené depuis 6 ans montre un intérêt et une efficacité indéniables sur le terrain.

Un partenariat fructueux au service de la biodiversité

« La stratégie de partenariats entre agriculteurs et chasseurs permet de contribuer à un équilibre social territorial pour une ruralité respectée et faire de la biodiversité une œuvre collective dans le cadre d'un progrès durable » précise Henri Sabarot, président du conseil d'administration de l'ONCFS, Office nationale de la chasse et de la faune sauvage. « Plus de cinquante chambres d'agriculture sont aujourd'hui mobilisées dans ce réseau », complète Jean-Pierre Boisson, membre du bureau de l'APCA et « si le partenariat Agrifaune est concluant, c'est parce que les actions sont pragmatiques, concrètes, en phase avec les réalités du terrain ». Pour Bernard Baudin, président de la FNC, Fédération nationale de la chasse, « c'est ensemble, chasseurs et agriculteurs, qu'il convient de s'unir pour faire valoir une nouvelle politique en faveur de la biodiversité ». Vision d'ailleurs partagée par la FNSEA dont la première vice-présidente Christiane Lambert souligne que « les résultats pratiques, les références techniques solides et réelles tirés des travaux menés dans le cadre d'Agrifaune devront être mis en avant et pris en compte lors de la prochaine conférence environnementale ». 

Des résultats techniques à l'appui

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Avec 318 fermes Agrifaune présentes dans 67 départements, le partenariat agriculture-chasse-faune sauvage mené depuis 6 ans montre un intérêt et une efficacité indéniables sur le terrain

« Le travail réalisé sur les fermes Agrifaune permet d'évaluer les espèces ou groupe d'espèces présentes et de lier la présence à la fois quantitative et qualitative d'éléments fixes du paysage à des pratiques agricoles favorables à la biodiversité » détaille Henri Sabarot. Ainsi, le réseau Agrifaune développe des outils méthodologiques à travers notamment un diagnostic agro-environnemental ainsi qu'une base de données sur les exploitations agricoles impliquées dans le programme. A partir d'une animation technique nationale et locale, le réseau met en place une communication spécifique avec des visites de fermes et des plaquettes et propose des formations. De plus, quatre groupes techniques nationaux Agrifaune, rassemblant des experts agricoles et cynégétiques, travaillent sur des problématiques précises. Un groupe sur la viticulture recense pratiques et expérimentations en cours, qu'il s'agisse d'enherbement, de haies, d'agroforesterie ou bien encore de bandes fleuries dans les vignobles. Un autre groupe approfondit la thématique des bords de champ afin que ceux-ci constituent des refuges de biodiversité et non d'adventices. Le groupe interculture affiche des résultats techniques sur l'intérêt des couverts diversifiés ou l'attrait des pollinisateurs pour les couverts fleuris et vient de créer un label Agrifaune interculture intéressant coopératives et semenciers. Enfin, un groupe technique national Agrifaune s'intéresse plus particulièrement au machinisme et conduit des essais sur l'impact de la fauche de luzerne sur la population de lièvre ainsi que sur les conséquences de la destruction mécanique des couverts d'interculture sur la faune sauvage.

 

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