Chaudières à envisager si la capacité de stockage est suffisante

11 janvier 2007 - La rédaction 

Les chaudières sont maintenant conçues pour brûler des céréales mais peuvent aussi accepter tous types de combustibles (plaquettes, granulés…). Généralement automatisées, elles offrent un confort d’utilisation proche des chaudières à fioul ou à gaz. /><br />
Pour fournir la même quantité d’énergie, les céréales occupent toutefois plus de place que le fioul (1 litre de fioul équivaut à 2,5 kg de céréales). Il faut donc disposer d’espaces de stockage suffisants. Il existe par ailleurs des limites techniques (surcoût à l’investissement, production de mâchefer, acidité des fumées…), environnementales (composition exacte des fumées mal connue, devenir des mycotoxines après combustion non étudié) et surtout éthiques (peut-on brûler des céréales ?).</div>
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Jusqu’à présent, les initiatives concernent surtout des chaudières à blé utilisées pour les besoins de l’agriculteur. D’autres projets voient le jour, où ce dernier approvisionne des chaudières installées chez des tiers (voir témoignage). Un frein législatif demeure : aujourd’hui, il est interdit de vendre des céréales sans passer par un organisme stockeur agréé…</p>
<div class=Source : “Chauffage aux grains de céréales” édité par Aile, juillet 2006 et “Chaudière poly-combustible – Utilisation de céréales” du réseau Reagri, novembre 2006

Seine-et-Marne : Du blé déclassé pour chauffer une école /></span></p>
<p>Face à la réglementation sur les mycotoxines qui risque d’écarter certaines années plusieurs lots de céréales, des agriculteurs de Seine-et-Marne ont décidé de développer l’utilisation du blé en tant que combustible.<br />
Première étape : chauffer une mairie et une école. Les agriculteurs prennent en charge l’installation de la chaudière et son approvisionnement (15 t de blé par an). “L’investissement a représenté 50 000 €. Seul le Conseil général a accepté de nous aider, à hauteur de 35 000 €. Nous avions pourtant sollicité de nombreuses sources de subventions mais la plupart ont refusé au prétexte qu’il était incohérent de brûler du blé”, regrette Thierry Perche, agriculteur à l’initiative du projet. Plusieurs contraintes techniques ont dû être levées pour que la chaudière tourne sans problème. “Nous avons résolu le problème de formation de mâchefer en mélangeant le blé avec de la chaux”, illustre l’exploitant. Fort de la réussite de ce projet, ce dernier s’est équipé d’un même type d’appareil pour sa maison d’habitation. Il teste aujourd’hui un brûleur à blé pour sécher son maïs. “Chaque jour, 100 t de maïs pourront être séchées grâce à la combustion de 2,5 t de grains, chiffre-t-il. Ce type d’installation offre des perspectives intéressantes car il peut être déplacé. L’agriculteur qui utilise ce brûleur pour sécher son maïs 8 à 15 jours par an pourra le louer le reste de l’année, à une collectivité ou une serre horticole par exemple, et les approvisionner en blé. Plusieurs usagers potentiels peuvent aussi se regrouper pour acheter ce matériel en commun.”    M.L.</p>
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En Chiffres<br />
• Consommation annuelle de la mairie et de l’école : 15 t de blé<br />
• Prix du blé combustible calculé chaque année en fonction des prix du blé et du pétrole : 120 euros/t en 2004-2005, 170 euros/t en 2005-2006</div>
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Analyse économique
Hypothèses : Installation de 25 kW. Besoins annuels en combustible de 9 t de céréales, à 100 €/t (estimation prix campagne 2005-2006), contre 3 500 l de fioul, à 0,65 €/l (cours mars 2006).

Source : “Chaudière poly-combustible – Utilisation de céréales” du réseau Reagri, novembre 2006
Pouvoir calorifique des différents combustibles (kWh/kg)

Propane 12,8 Avoine 4,5
Fioul domestique 8,45 Triticale 4,4
Gaz naturel 7,4 Maïs 4,3
Tournesol 7,3 Blé 4,2
Colza 6,2 Seigle 4,1
Granulés de bois 4,9 Bûches de bois 3,5
Orge 4,5 Plaquettes de bois 3,5
Sources : “Chaudière poly-combustible – Utilisation de céréales” du Réseau Reagri, novembre 2006.

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