Circuits courts : références disponibles pour construire les projets

23 octobre 2013 - La rédaction 

Les travaux menés dans le cadre du projet Casdar “Références en Circuits Courts” ont été présenté les 17 et 18 octobre à Paris. Conduits pendant trois ans par 61 partenaires * sous la base de plus de 527 enquêtes et entretiens auprès d'agriculteurs impliqués dans ces circuits de ventes, ils ont permis de mettre à jour les premières références nationales pour réfléchir et réussir un projet en circuit court pour six familles de produits : bovins lait, bovins et ovins, viandes de porcs/charcuteries, volailles et légumes.

Quatre typologies d'exploitants
Concernant les résultats sociaux, quatre profils d'exploitant ont été identifiés. Ceux qualifiés de « mixtes »  recherchent la valeur ajoutée et des liens forts. Ils réalisent 50 % de leur chiffre d'affaires en circuits courts. Les « spécialisés » considèrent les circuits courts comme un mode de vente stable et simplifié. Ils pratiquent uniquement la vente directe. Les « diversifiés » orientent leur stratégie sur plusieurs circuits de vente. Ils attirent une large clientèle. Certains ont des ateliers de transformation. Ils tissent des liens forts avec les autres agriculteurs et apprécient de travailler en réseau. Enfin les « pionniers », eux aussi impliqués dans plusieurs réseaux, innovent dans le mode de vente, c'est un moyen de distinction.

Prise en compte modérée de l'environnement
La performance environnementale des circuits courts a aussi été étudiée avec plus de 300 initiatives examinées et citées par les 453 producteurs interrogés. Les circuits courts semblent avoir une influence modérée sur les pratiques environnementales, un tiers déclare avoir changé de pratiques en ce sens.

L'eau est le thème qui génère le plus de pratiques correctives chez les agriculteurs. Les initiatives sont centrées sur la réduction des intrants ainsi que le traitement de l'eau et la gestion quantitative avec récupération des eaux de pluies, recyclage, paillage… 70 actions ont été citées. 85 % des producteurs de lait et de porc ont affirmé posséder des outils et réaliser des démarches en faveur de la préservation de cette ressource. Les économies d'énergie et la production d'énergie renouvelable sont les pratiques les plus répandues dans le cadre de la maitrise de l'énergie. La biodiversité apparait globalement moins citée.

*Ce projet a réuni 61 partenaires dont 11 contributeurs sur l'ensemble du programme : CERD, Fnab, Insti tut de l'Elevage, Ifip, Itavi, Trame, FRCivam Bretagne, APCA/Resolia, Chambre Régionale d'Agriculture de Rhône-Alpes, INRA-UMR Cesaer/AgroSup Dijon, Inra-UMR Innovation. Le CERD,  Trame et l'Institut de l'élevage ont piloté ce projet.

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