L’agriculture, c’est plus de 20% des émissions de gaz à effet de serre, autant que la totalité des transports. L’ensemble de la filière agroalimentaire, c’est environ 1/3 des émissions de gaz à effet de serre. Réduire fortement cet énorme impact est possible en produisant et en mangeant autrement.
Produire autrement, avec des techniques écologiques telles que celles de l’agriculture biologique. Par exemple, le remplacement des engrais azotés chimiques par de l’azote organique et par celui fixé par les légumineuses permettrait à lui seul d’économiser l’équivalent de 30 à 40 millions de tonnes de CO2, soit 5 à 7% du total de nos émissions. Alimenter les vaches avec de l’herbe plutôt qu’avec des céréales et des tourteaux de soja réduirait fortement la contribution de l’élevage au réchauffement de la planète. Deux pistes parmi d’autres qui seront abordées dans ce colloque.
Manger autrement, c’est augmenter la part de produits locaux et peu transformés dans notre alimentation. C’est aussi manger moins de produits animaux – en particulier de viande rouge – et davantage de produits végétaux. De quoi économiser encore des dizaines de millions de tonnes d’émissions de CO2.
Le colloque abordera également la problématique de l’adaptation de l’agriculture biologique au changement climatique.
Ce colloque – auquel participeront de nombreux experts internationaux – est le premier en Europe sur ce sujet. Il permettra de préciser les changements les plus urgents et les plus faciles à mettre en ½uvre pour arriver à diviser au moins par deux l’impact du contenu de notre assiette sur le changement climatique.