Climat : le rapport alarmant du Giec

6 novembre 2014 - La rédaction 

Après une intervention au Parlement européen la veille, le président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), Rajendra Kumar Pachauri, a présenté à Paris, le 5 novembre, la synthèse du cinquième rapport de son organisme, adopté le 1er novembre.
 

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Le président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), Rajendra Kumar Pachauri, a présenté à Paris, le 5 novembre, la synthèse du cinquième rapport de son organisme, en compagnie de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, et Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie

Cette présentation s'est déroulée en présence d'organisations de défense de l'environnement, de la presse et de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, et Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie. Ce rapport devrait servir de bases scientifique et économique aux négociations qui se tiendront du 9 au 12 décembre à Lima, au Pérou, puis à Paris, en décembre 2015. Négociations qui pourraient se conclure par un accord contraignant de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) au niveau mondial afin de définir une suite au protocole de Kyoto après 2020.

Presque un mètre de plus pour le niveau de la mer à horizon 2100
« Nous devons agir vite ! », s'exclame le Docteur Pachauri pour que le réchauffement climatique demeure sous la barre des 2°C. Sinon, dans le scénario le plus pessimiste, c'est-à-dire si les émissions de GES continuent à leur rythme actuel, l'augmentation des températures moyennes pourrait atteindre 4,8°C et le niveau des océans s'élever de quasiment un mètre (98 cm) à l'horizon 2100 par rapport à la période 1986-2005.

Se détourner “massivement” des énergies fossiles
Pour garder le cap des 2°C, les émissions mondiales de GES doivent être réduites de 40 à 70 % entre 2010 et 2050, et disparaître totalement d'ici 2100, estiment les scientifiques du Giec. Cela implique de se détourner massivement des énergies fossiles, d'améliorer fortement l'efficacité énergétique, ou encore de limiter la déforestation. Et selon les simulations conduites par le Giec, une politique climatique ambitieuse, permettant de demeurer sous la barre des 2°C de réchauffement d'ici à la fin du siècle, ne se solderait que par une faible réduction de la croissance de l'ordre de 0,06 % par an.

Pour Laurent Fabius et Ségolène Royal, « des solutions existent. » La conférence de Paris en décembre 2015 devra apporter une réponse politique à la hauteur du constat des scientifiques. « Les prochaines étapes, la conférence de Lima, puis la présentation des objectifs nationaux de réduction des émissions au début de l'année 2015, seront décisives », selon Laurent Fabius qui cite le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon : « Il n'y a pas de plan B, car il n'y a pas de planète B ! »

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